• Parcours D'orientation
      J’ai un sens de l’orientation hors pair. Où que je sois je retrouve mon chemin… Pourtant, ce soir, j’ai des doutes. Il me semble que je tourne en rond. Quelle idiote ! Je suis perdue. En forêt. La nuit tombe. Et j’ai peur. Je ne peux pas crier, je ne veux pas pleurer, je ne sais pas quoi faire. J’ai froid.
    J’aimerais tant que la forêt me protège ; que la mousse me fasse un matelas et les feuilles mortes une couverture ; que les châtaignes et les champignons me nourrissent ; que les cerfs m’offrent un spectacle nocturne et enfin que le chant du rossignol me berce.
    Ça y est, il fait nuit. Je n’ai plus le choix, je dois me protéger. Du froid. Des animaux. Il n’y a pas de loups ici. Des renards… peut-être… c’est plus petit… c’est mieux. Qu’est-ce qui vient de s’envoler. Ça vole la nuit, les oiseaux ? Une chauve-souris ! Au secours… à l’aide… Il n’y a personne et ça résonne. Oh Mon Dieu !
    Je vais marcher jusqu’à épuisement et m’endormir et ce sera demain. Mais où aller ? Par ici ? Non. Par là ? Non. J’entends mes pas. De plus en plus rapides. Le craquement des brindilles que je piétine. Je ne supporte plus. J’ai l’impression d’être suivie. Non c’est l’écho. Si, je suis suivie, j’en suis sure. A l’aide ! Ne te retourne pas. Non ne te retourne pas. Derrière moi, des bras… les branches des arbres. Ce n’est pas possible, il faut que je m’arrête, il faut que ça s’arrête. Un vrai cauchemar. Oui c’est ça, c’est un cauchemar.
    Stop ! Ce n’est pas vrai. Je vais mourir. Je suis sûre que je vais en mourir, de peur, de faim, dévorée par des loups. Mais je ne survivrai pas. Ce n’est pas possible. Mais pourquoi les arbres perdent autant de branches, j’ai l’impression qu’à chaque instant l’une d’elle va me tomber dessus. Ce serait ça la solution : une branche, une grosse et tout serait fini. Ça ne serait pas douloureux. Et rapide. Je n’en peux plus.
    La nuit est claire. Je vois tout. Ça me fait peur. Fermer les yeux ? Non c’est pire. Pourquoi la nuit est si claire. C’est la pleine lune ? Les loups. Mais qu’est-ce que je raconte. Il faut que je me calme. Bon, je me calme. Respirer. Fort. On ne t’entendra pas. Ne t’inquiète pas. La forêt est tellement bruyante. Des bestioles qui rampent, des branches qui frémissent, des loups qui hurlent. NON IL N’Y A PAS DE LOUP. Il faut que je grimpe à un arbre. Pour me protéger des bêtes sauvages. Tout au moins de celles qui rampent ou qui hurlent. Allons-y. Impossible de grimper. J’essaie encore. Aie ! Ma tête.
    Encore cette chauve-souris. Que me veut-elle ? Mourir, je veux mourir. Là, tout de suite. Des branches m’attrapent et me secouent.
    - Mais qu’est-ce qu’elle fait là ?
    Elle parle. La chauve souris parle.
    - Madame, vous allez-bien.
    Non je ne vais pas bien, je parle à une chauve-souris.
    - Aide-moi à la porter.
    Où m’emmène-t-elle ? En enfer ? Je savais que j’allais mourir.
    - Du sang, il faut faire vite.
    Un vampire. C’est un vampire.
    - Vite, emmenons-la à l’hôpital.

    Eveline

     


     
       
     Revue trimestrielle de l’association « LIRECRIRE » de Beauvais


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  • Du bleu du blanc du rouge
    Comme notre drapeau.
       Un tag à l'orange  

    Saucissonnée  ou paquet cadeau.

    En tout cas bien enrubannée.                                 

    Entaguer* au sol; peut plus partir la belle!


    Insolite, en ce matin d'élection

    Tag.. Taga..... Taga..a... Ha! ça y est! Tagada! Tagada! Voila les Dalton!
    Tagada! Tagada! C'étaient les Dalton .....

     

     
     
    * Ne rechercher pas dans le «  Dico » je viens d’inventer ce nouveau verbe ( comme Bravitude)
       Plot

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  • La Passeuse
     

      Marinette et sa famille habitent une ferme entre le village du Fayet et la commune de St Gervais en Haute Savoie. Elle connait moins la forêt que les chemins d’alpage s’y rendant quelquefois pour apporter le casse-croûte à son oncle qui débarde du bois avec l’aide de sa vieille jument Pâquerette. D’ordinaire la vie est douce dans ce hameau agricole, mais en cette fin d’hiver 1942, les circonstances plombent la vie de la petite communauté : Une famille de réfugiés est arrivée hier et il faut les évacuer rapidement vers la Suisse. C’est l’oncle Dominique qui fait le passeur, mais un zona qui tarde à guérir le fait souffrir. Il demande à Marinette de l’accompagner. Elle accepte d’emblée car au sein de la famille des fuyards, une petite fille de son âge l’a subjuguée en jouant un morceau de violon. Elles ont échangé ensuite les rubans de leurs nattes.

      Pour la sécurité du groupe, il faut attendre la nuit de préférence sans lune. En file indienne et bouche cousue, la petite troupe pénètre dans la forêt. Amie le jour, celle-ci n’a plus du tout le même aspect. Les grands sapins majestueux semblent se serrer pour faire front à un éventuel envahisseur. L’humidité les enveloppe et le froid pique les visages. Un moment d’émotion pour tous quand une plaque de neige s’effondre entre deux marcheurs. Personne ne bronche et chacun poursuit son chemin. Les pas sont assourdis dans la couche immaculée mais la forêt n’est jamais muette. Un hululement de chouette rond brusquement le silence. En passant devant la cabane des chasseurs, ils respirent d’aise car Dominique a précisé qu’elle se trouvait en zone libre. Soudain, une éclaircie, un champ s’étend en lisière de la forêt, lumineux et accueillant.

     Le groupe est sauvé, Marinette et Dominique rebroussent chemin soulagés et heureux d’avoir accompli leur mission. Le lendemain de cette sortie épique, Marinette a voulu couper ses tresses. Elle était devenue grande !

    Francine

     
       
     Revue trimestrielle de l’association « LIRECRIRE » de Beauvais


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  • Syndicat intercommunal d'Assainissement des communes de la Vallée du Ru du Mesnil


    Document non daté -  Probablement en 2009
     
     

    Pour en savoir plus.......

     

    Article déjà publié le 30/08/2010 11:04

      Tendance
       

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    L'assainissement pour tous en 2016

    04.02.2009

     


     

     

     

    « En 2016, l'intégralité des communes bénéficiera d'un assainissement collectif. » Cette promesse, Alain Letellier, le président de la communauté de communes des Sablons, l'a faite lors de la dernière réunion en dévoilant le plan assainissement de la structure intercommunale. L'investissement est estimé à 16 millions d'euros et le prix de l'eau ne devrait pas exploser puisque la redevance assainissement ne devrait augmenter que de 20 centimes par mètre cube (la CCS ne possède pas encore la compétence sur l'eau potable) et passer de 1 € à 1,20 € par foyer. Aujourd'hui, il reste treize communes à assainir (Beaumont-les-Nonains, Villotran, Valdampierre, La Neuville-Garnier, Pouilly, Fresneaux-Montchevreuil, Monts, Montherlant, Neuville-Bosc, Chavençon, Le Déluge, Ressons-L'Abbaye, Anserville). Pour définir la meilleure procédure à mettre en place, la CCS a lancé une étude technique, juridique et financière. « Nous avons pu ainsi déterminer comment ces communes pourraient avoir un assainissement collectif à moindre coût et dans le plus court délai, explique Martine Legrand, directrice de la CCS. Les différents scénarios ont permis de chiffrer le raccordement pour chaque zone et, grâce à cette simulation financière, nous avons choisi de passer par une maîtrise d'ouvrage public. » La première phase consistera à terminer d'ici à 2010 d'équiper la moyenne vallée en raccordant Bornel, Belle-Eglise et Dieudonné à la station d'épuration de Méru. Deuxième étape, l'assainissement sur sept ans de dix communes sur treize (Valdampierre, Pouilly, Fresneaux-Montchevreuil, Monts, Montherlant, Neuville-Bosc, Chavençon, Le Déluge, Ressons-L'Abbaye, Anserville). « Normalement, tout est phasé pour que ce soit terminé en 2015, mais peut-être pourrons-nous réaliser les travaux encore plus rapidement, espère Martine Legrand. Dans ce cas-là, l'assainissement des trois dernières communes (Beaumont-les-Nonains, Villotran, La Neuville-Garnier) prévu pour 2016 sera avancé. Nous allons construire trois stations d'épuration, une pour le secteur de Valdampierre, une pour le secteur de Neuville-Bosc, plus une ministation pour Chavençon. » Il restera alors aux particuliers à se raccorder.

     

    Le Parisien

     

    Un article de 2009 tiré des archives du Parisien.

    Une structure d'assainissement collectif portant sur 13 communes. L'investissement est alors, de 16 millions d'Euros. Le prix de l'eau devant passer de 1€ à 1€20.

    En moins de 3 ans les prix indiqués ont dut peu évoluer. On peut ainsi comparer avec le projet du Syndicat Intercommunal d’Assainissement des communes de la Vallée du Rû du Mesnil, qui vient de nous être proposé.

    16 millions contre 22 millions . 13 communes contre 5 communes 1 €20 contre 10€/m3.

    Cherchez l'erreur?.

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      Réunion à Fleury

       

    La salle Multifonctions de Fleury

    un très grand nombre  de véhicules témoigne de la gravité de la réunion

     

    La salle est déjà pleine.

     

    Plus de places assises

     

    Intervention de Mr Lommer.

    Il y en eu beaucoup d'autres dans la soirée

     

    Une partie du public dut se tenir dehors, sous les vasistas de la salle multifonctions

     

     

    Fleury est un petit village français, situé dans le département de l'Oise et la région de Picardie.
    La commune s'étend sur 6,3 km² et compte 503 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2005. Avec une densité de 80 habitants par km², Fleury a connu une hausse de 1,6% de sa population par rapport à 1999.
    Entouré par les communes de Fresne-Léguillon, Tourly et Fay-les-Étangs, Fleury est situé à 22 km au Nord-Ouest d'Osny la plus grande ville à proximité.
    Situé à 80 mètres d'altitude, La rivière la troesne est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Fleury.
    La commune est proche du parc naturel régional du Vexin français à environ 9 km.
    Le maire de Fleury se nomme monsieur Philippe FORT.
     
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     En visite à Fleury

     

    Petit village d'un peu plus de 500 habitants

    On arrive ici et on tourne à droite

    La salle multifonctions où doit nous être présenté le projet d'assainissement de notre commune Jouy sous Thelle

     

    Fleury est un petit village français, situé dans le département de l'Oise et la région de Picardie.
    La commune s'étend sur 6,3 km² et compte 503 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2005. Avec une densité de 80 habitants par km², Fleury a connu une hausse de 1,6% de sa population par rapport à 1999.
    Entouré par les communes de Fresne-Léguillon, Tourly et Fay-les-Étangs, Fleury est situé à 22 km au Nord-Ouest d'Osny la plus grande ville à proximité.
    Situé à 80 mètres d'altitude, La rivière la troesne est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Fleury.
    La commune est proche du parc naturel régional du Vexin français à environ 9 km.
    Le maire de Fleury se nomme monsieur Philippe FORT.
     
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  • La fée Morgane  
     

      Il lui a donné rendez-vous sur la fête foraine. Elle embrasse sa grand-mère, qui suce des bonbons devant la télé.

    « Je rentre pas tard, Mémé...demain, j'ai cours! »

      Elle descend par le Mont Capron: elle aime passer devant le petit théâtre de verdure, sous la voûte des arbres. Il y fait frais et sombre. Le temps de quelques respirations, elle se sent comme la fée Morgane dans la forêt, au milieu des sortilèges. Pour ça, il lui faut ignorer le groupe de garçons braillards assis sur les marches du théâtre, entourés de packs de bière. Elle n'a pas peur, elle les connaît, leur fait un petit signe de fée. Marc sera près de la barbe à papa. Elle se prépare, il va falloir lui dire...Il a pris trop de place dans sa vie, la place du propriétaire. Ah ce geste, quand il la saisit par la nuque...!

    « Viens par là, tu es à moi !».

    L'autre jour, il a dit à Mémé, en rigolant:

    « Si elle me trompe, je la tue! »

      Jamais elle n'aurait cru ça possible, elle veut de la légèreté, de la liberté. S'appartenir. Voir sa vie devant elle. Une route sous le vaste ciel et partout des chemins tentants à prendre à sa guise. Elle sent bien que Marc ne serait pas un bon compagnon, qu'il l'empêcherait de s'envoler. C'est pour ce soir: elle va lui dire...qu'est-ce qu'elle va lui dire ?

    « Ecoute, j'aimerais qu'on arrête de se voir, nous deux... »

    Juste cette phrase... elle n'arrive même pas à l'imaginer. Pourtant, plus elle attendra, plus il s'installera dans l'illusion d'un futur : un petit couple, une petite maison, de petites idées. Une petite vie sans rien dedans, que du désespoir d'oiseau en cage.

      Arrivée en vue de la Place du Jeu de Paume, le cœur lui manque, elle s'assied un moment sur l'herbe, face au Lycée Félix Faure, son lycée. La fête fait son bruit violent, sa tête se remplit de chaos. Elle regrette de s'être emballée pour un garçon « peu recommandable », comme dit Mémé, Mémé qui prétend aussi l'avoir vu jouer avec un cran d'arrêt, « une lame grande comme ça, tu parles si j'ai eu peur ! »...

    Allez, debout, va lui parler, tu es une grande fille, tu es la fée Morgane... Elle l'aperçoit, une barbe à papa dans chaque main, la mine sombre, sûrement parce qu'elle est en retard. Elle le trouve ridicule, sa décision s'affermit.

    – Salut !

    – Salut !

      Il lui tend le fuseau poisseux, l'embrasse, ils marchent. Elle s'excuse pour le retard. Ils longent les stands sans les voir, dans les cris, les rires, les tirs de carabines, les musiquettes, le scintillement brutal des animations lumineuses. Elle se sent étrangère. Ils ont fini leur barbe à papa, le silence pèse. Elle l'emmène à l'écart du vacarme et des lumières. Elle lui parle, enfin...Elle demande pardon, elle dit tout, surtout sa volonté de vivre libre, et, pour finir, qu'elle ne l'aime plus. Il se tait, sonné, très pâle. Puis en la regardant dans les yeux, il sort en un éclair le couteau de sa poche, dégage la lame luisante, et frappe. Au cou. Fort. Plusieurs fois. Du sang. Elle tombe sans crier. Il part en courant. Personne n'a rien vu. Le sang coule dans l'herbe, c'est fini. Sa petite âme s'envole, elle se sent légère. Elle monte, monte. Elle voit toute la place maintenant, la foule, les manèges, une agitation brouillonne, des groupes se font, se défont, des enfants courent, des amoureux se regardent, des jeunes tirent sur des cibles en carton, et partout ça scintille, ça clignote ...elle n'entend rien, pas un bruit, elle flotte au-dessus de la vie... Enfin, elle l'aperçoit, il marche sans savoir, pâle, si pâle, petit garçon perdu. Elle aimerait le prendre dans ses bras, le bercer. Tout est réparé, c'est ça qu'elle voudrait lui dire. Il nettoie le couteau au robinet, derrière un stand.

    « Oui, fais ça, c'est bien! Personne ne saura que c'est toi... »

    Elle monte encore et encore, apaisée. La mort commence...

     

                          Dominique Langlet

     
       
     Revue trimestrielle de l’association « LIRECRIRE » de Beauvais
     N°04 - Octobre 2011 

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  • Les pruniers  
     

    Mon voisin est un menuisier-ébéniste de talent, travaillant différentes essences d’arbres pour le plus grand bonheur de ses fidèles clients. Le seul bois qu’il ne travaillera pas est celui de ses pruniers devenus imposants au fil du temps, quelques décennies ont suffi pour former un bosquet bien ombragé, à l’abri des regards. Mais ils ont fait de nombreux « petits » alentours, d’abord de minuscules scions, puis se sont installés tout contre la clôture grillagée mitoyenne créant un rideau de troncs serrés, longilignes, en finissant pas de monter vers le ciel. Cadre sympathique, original, une barrière végétale contre le vent d’ouest au début, puis la croissance de ces pauvres pruniers est devenue insupportable, (inquiétante même !) et après concertation de voisinage, il a bien fallu se résoudre à s’en séparer.

      La tronçonneuse a rempli sa mission, patiemment et rapidement, impitoyablement, mais dégageant une nouvelle vue, une délivrance, un soleil qui traverse à nouveau l’espace reconquis. Le menuisier en a profité pour procéder à un vrai et nécessaire nettoyage autour de « sa petite forêt », le paradis sur Terre, enfin presque…

      Les semaines, les mois passant, on a vu une multitude de jeunes pousses (de pruniers bien sûr) sortir de terre, gagner toujours plus de terrain, grandir et devenir des scions, de nouveaux scions indésirables, mais bien présents, bien vivants… prendre possession des lieux à nouveau chez notre sympathique artisan ! Situation désespérante, un tantinet angoissante, on reste pantois, on se sent tout petit devant une telle manifestation de puissance de la Nature.

      Bien sûr une autre intervention de l’homme (mon voisin) est souhaitable, imminente, urgente, radicale (elle sera faite très prochainement et ne sera pas la dernière malheureusement pour notre ami), afin de discipliner quelque peu cette Nature indomptable mais si chère à nos cœurs.

     
                                   Lucie Centro

     
       
     Revue trimestrielle de l’association « LIRECRIRE » de Beauvais
     N°04 - Octobre 2011 

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  • Annuaire des Communes du Canton d'Auneuil

    Cet annuaire vous est offert par le blog et Forum de Jouy sous Thelle

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  • Les Petites Chansons  
      Tes chansons m'a dit un ami
    Ont un petit air de famille
    Elles sont les petits-enfants
    Des chansons de nos grands-parents
    Génétiquement allergiques
    A la musique synthétique
    Ecrites dans la tradition
    Des p'tites chansons
    Mes chansons c'est toujours pareil
    C'est plutôt du confidentiel
    Tu peux remballer tout Coco
    On veut d'la muzak du disco
    Elles ne rapporteront pas même
    Des clopinettes à la SACEM
    Je les écris pour pas un rond
    Mes p'tites chansons
    Mes petites chansons me soulagent
    Elles grattent où ça ma démange
    Elles ont aussi le défaut
    De ne remuer que des mots
    Pour dire ce qui va pas sur terre
    Il faudrait plus qu'un inventaire
    Ca sera jamais assez long
    Une p'tite chanson

    Mes petites chansons monotones
    Même si elles ne plaisent à personne
    Moi je les cultive en secret
    Entre les pages d'un cahier
    Je les peaufine, les fignole
    Je les bichonne, les cajole
    Je me chante sous l'édredon
    Mes p'tites chansons
    Peut-être vous aussi un jour
    Ressentirez à votre tour
    Comme un petit besoin pressant
    L'envie de mettre noir sur blanc
    Un coup de cœur, un coup de misère
    Un coup de sang, un coup de colère
    Vous écrirez dans votre ton
    Une p'tite chanson
    Post-scriptum des années plus tard
    En rechantant ça par hasard
    Je me dis mon petit Patou
    La chute est un peu molle du genou
    Sors ton stylo, faut que tu fasses
    Une fin qui soit vraiment classe
    Car elle pourrait devenir ta
    Centième chanson!

    © PATRYS
     
       
     Revue trimestrielle de l’association « LIRECRIRE » de Beauvais
     N°04 - Octobre 2011 

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