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    Le miroir ou perdu de vue     
     

     Sa démarche est hésitante, ses pas plus petits; de toute façon, elle n'a pas très loin à aller, sa chambre est minuscule; elle ouvre son armoire pour choisir une robe; le choix est restreint, les vêtements sont peu nombreux; elle enfile ses chaussons, les chaussures, c'est seulement pour sortir; devant le miroir, Émilie se regarde, caresse de la main son visage, pose ses doigts sur les sillons de ses rides. Elle ne les a pas vues arriver ces rides, d'abord pattes d'oie, puis rides d'expression, rides du lion, rides d'amertume... La voilà comme une pomme flétrie; Émilie sourit, il lui reste quelques dents heureusement. Son regard est lumineux, ses yeux clairs plaisaient beaucoup aux amoureux qui lui faisaient la cour il y a si longtemps. La coiffeuse est passée hier, elle a fait ce qu'elle a pu.
    Émilie soupire, pose un peu de fard sur ses joues creuses, un peu de rose sur ses lèvres, il paraît que c'est plus joli avec les cheveux blancs; à nouveau, elle jette un œil dans le miroir.
    Quelle jolie jeune femme que voilà! Visage fin, ovale bien dessiné, bouche pulpeuse, bien rouge, de jolies dents régulières, des yeux clairs très expressifs et une chevelure brune qui lui tombe sur les épaules. Émilie est heureuse, elle est amoureuse, elle a vingt ans et lui aussi. D'ailleurs, elle a rendez- vous au Jardin du Luxembourg, près de la fontaine, c'est le rendez-vous des étudiants amoureux, on peut se cacher pour s'embrasser, se caresser.
    Émilie sent son cœur battre, lui aussi est amoureux; il lui a chuchoté ces mots en l'embrassant dans le cou. Ensemble, ils ont des projets, leurs études à terminer, les fiançailles, un mariage à la campagne, une maison, des enfants... Émilie se dirige vers la porte, pressée de sortir, elle ne veut pas être en retard...
    Non, soldat La croix, ce n'est pas possible, vous ne pouvez voler dans cette escadrille, vous avez des problèmes de vue; on va vous affecter au sol. Louis est désappointé! Depuis tout petit, son rêve c’était voler.
    Après deux ans dans l'infanterie, il est de retour à Paris pour terminer ses études. Près du jardin du Luxembourg, il a rencontré Émilie et ça fait six mois qu'il est fou amoureux. Elle est si jolie, un regard clair, des cheveux noirs, elle sent bon, elle rit tout le temps.
    Louis a fait des projets d'avenir tout en lui chuchotant des mots doux. Mais un souci vient contrarier sa joie aujourd'hui: ses parents ont décidé de partir aux États Unis, son père étant appelé à la direction d'une usine Ford et ils doivent quitter rapidement la France. Il n'ose pas en parler à Émilie; la voilà, ils se réfugient dans les jardins et se blottissent sur un banc l'un contre l’autre. Non, Louis n'arrive à lui parler, ce serait gâcher ces moments de bonheur; il sait qu'elle va souffrir, alors il a décidé de partir sans rien dire et essayer de l'oublier.
    - Madame Émilie, Madame Émilie, où allez- vous ? demande Carole l'infirmière; ce n'est pas encore l'heure du repas; allons regagnez votre chambre, je vous appellerai, allumez la télé, c'est bientôt votre émission préférée, vous savez Julien Lepers, Questions Pour Un Champion; je vous amène vos médicaments.
    Louis a quatre- vingt- cinq ans, il a vécu toute sa vie aux États -Unis, s'est marié, a eu une fille Judith qui vit en France; depuis quelque temps, il est en mauvaise santé et Judith a décidé de l’accueillir chez elle. Mais Louis refuse d’être une charge, alors d'un commun accord, ils ont cherché une solution et cette petite maison de retraite en banlieue a l'air très accueillante. En fin d'après-midi, ils arrivent donc aux Ormeaux, et Louis s'aidant de sa canne prend ses repères;
    - voici Carole l'infirmière de votre étage, elle va vous conduire à votre chambre; vous visiterez la maison plus tard, le repas est servi à dix-neuf heures, vous y rencontrerez d'autres pensionnaires.
    La fille de Louis s'en est allée; seul maintenant son regard se porte vers la fenêtre, demain j'irai me promener dans le parc, pense t-il... Carole frappe à la porte
    - voulez vous que je vous aide ?
    Les voilà dans la salle à manger. Louis s'assoit, essaye de repérer ses couverts, son verre, son assiette du bout de ses doigts; sa vue ne s'est pas arrangée depuis ses dix huit ans, il est presque aveugle. Soudain, une main se pose sur son bras; Louis tressaille, cette peau, cette odeur, Louis frémit;
    - quel est votre prénom? demande la pensionnaire assise à son côté. Louis tourne un peu la tête, il a reconnu cette voix qui n'a pas changé, c'est Émilie son premier amour.
    - Je m'appelle Louis, répond-t-il dans un murmure.
    - Eh bien bonjour à vous, moi je m'appelle euh... attendez ça va me revenir, je m'appelle...
    - Émilie, dit l'infirmière.


    Lilou

       
     

    Revue de l’atelier « virtuel » d’écriture « LE CLAVIER LIBRE »  N°03 – Novembre  2012


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  •  Bulletin Météo du 30 novembre 2012
       

      

     

    Ce matin  à Jouy Hier 29/11
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    Hier 29 novembre 2012 28/11/2012
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  • La page du jour de Jules Hostouley -  30/11/2012

      30/11/2012 09:22:19   
     

        Présidents courageux. Capitaines courageux
    En mars 2012 notre Président promettait des cadeaux fiscaux à ses électeurs. Tous les présidentiables l'ont toujours fait. Aujourd'hui il est obligé de les étrangler, ces pauvres citoyens.. Enfants du socialisme. Il n'a pas eu le temps, comme en 1981, de les récompenser, ces sympathisants. La conscience populaire lui en porte déjà rigueur. Les Français n'aiment pas les politiques qui les obligent à être moins cigales. Mais un peu plus fourmis. Clémenceau, Héros Politique de la guerre 14, au sortir de cette guerre, eut une carrière politique écourtée. Raymond Barre, après avoir jugulé le Crédit ramena l’inflation dans des valeurs inférieures à 10% ; et du se contenter, par la suite, d’une carrière politique régionale, tout aussi méritoire, mais peu prisée du personnel politique à vocation « élitiste ». Dans ces années là, l’inflation galopait à plus de 14%. Impossible d’économiser…Les taux des livrets d’épargne n’atteignaient pas 10%. Dans ces conditions, on avait perdu des sous en mettant de l’argent de coté. Les épargnants reportaient leurs économies en investissant dans la « pierre », comme on disait à l’époque. Mais aucune maison n’était mise sur le marché. Ou si cela était le cas, à des prix astronomiques. Donc on achetait du terrain et on faisait construire. Les pieds dans l’eau ou à la montagne. La résidence secondaire faisait recette ; « Merlin Plage » aussi. Le chômage en était qu’à ses débuts. La dette de la France, insignifiante ; les économies des Français, aussi. Â partir de la « génération Mitterrand » des esprits avisés ont développé le système bancaire qui s’est mis à proposer de nouveaux produits d’épargne. Plus séduisants pour les épargnants. Dans le même temps les gouvernements successifs se sont attaqués à l’inflation et en la jugulant sévèrement, pour reprendre les termes de l’époque. Mais l’État du remettre dans le circuit privé, toutes les entreprises nationalisées, à grand frais, dans les gouvernements précédents. L’État a commencé à s’endetter lourdement pour indemniser un chômage dont il ne maitrisait plus le développement. Se soumettant aux marchés financiers, il a du abandonner certaines de ses prérogatives. En clair, il s’est affaibli ; n’étant plus vraiment le maître dans la maison France. Mais l’épargne des Français s’est accrue considérablement. L’inflation flirtant, bon an mal an, avec les 2/3 %. On recommandait, déjà, aux salariés de « faire leur retraite » en investissant dans les nouveaux et nombreux produits financiers et d’épargne. Le « Pékin moyen» se mettait à boursicoter, souvent maladroitement. Le chômage continuait son petit bonhomme de chemin. Un comique ouvrit une nouvelle chaine de distribution pour ventre vide. La rue découvrit une nouvelle race de « clodos ». SDF, furent-ils nommés pudiquement par les médias. Médias, qui s’écorchaient encore du stylo et mettaient souvent, leur mouchoir sur leur propre déontologie, lorsqu’il fallait disserter sur la montée grandissante de la précarité, du chômage et de la misère. Trois facteurs qui conduisirent, par voie de conséquence, à développer, considérablement l’insécurité dans la société, à un taux devenu intolérable pour tous. Un certain « Jospin » s’y vit déposséder, à cause de cela, d’une carrière politique pourtant brillante et prometteuse. Â l’époque, on se payait de mots et de formules alambiqués, pour dénoncer cette société de plus en plus injuste, qui se mettait en place. Tant la perspective de la faillite de la société de consommation, glaçait le cœur des plus endurcis de nos politiques et de nos médias. Quand est-il de nos jours ? Pas besoin de faire un dessin ; tout le monde peut gouter chaque jour, au fil des communiqués, la gravité de la situation. Tous peuvent assister à la fracture de la société ; cette dérive des continents en deux blocs, qui se repoussent… Les nouveaux riches et les « nouveaux pauvres » ; une formule qui fit recette il y a peu, encore. Les deux blocs qui partageaient le monde avant la faillite du socialisme à la « Soviétique » se sont mués en deux nouveaux blocs séparés, scandaleusement, par une misère de plus en plus grande. D’un axe « Est-Ouest » nous passâmes à une dure réalité géographique « Nord-Sud ». La boussole « sociale » ayant complètement perdu le Nord. C’est pourquoi nous supplions notre Président de tenir bon dans le maelström « politico-social » qui gronde de plus en plus fort chaque jour, afin de réformer les structures calamiteuses qui couchent le vaisseau France, en travers de la lame scélérate et mortelle, portée par les flots tumultueux de cette grave crise mondiale. Dut-il, non pas en perdre son Latin, mais se préparer à immoler sa carrière politique sur l’autel du courage et de la probité. Si tel était le cas, nous lui en sommes, déjà, par avance, reconnaissant.

    Der Fliegende Holländer (déjà) L’histoire d’un capitaine qui ayant insulté le ciel se vit condamner à errer éternellement, sur les flots impétueux de l’océan. « Le Vaisseau Fantome » Opéra de Richard Wagner

     


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  •  Bulletin Météo du 29 novembre 2012
       

      

     

    Ce matin  à Jouy Hier 28/11
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    cet  après-midi  
               
               
      Cette  nuit du 28 au 29  
     
     
       
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    Hier 28 novembre 2012 27/11/2012
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     Bulletin Météo du 28 novembre 2012
       

      

     

    Ce matin  à Jouy Hier 27/11
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    Hier 27 novembre 2012 26/11/2012
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  •  Un nouveau site à jouy sous Thelle

      

      


     

    Les P'tits Fripons vous font découvrir leur nouveau blog   ici
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    La vieillesse à travers l’âge  

    Quand est-on vieux ?

      En effet la perception de la vieillesse est toute relative et ce, en fonction de l’âge de celui qui porte un regard sur l’autre : « le vieux ».

      Je me souviens  de ma grand-mère tout de noire vêtue avec pour seule fantaisie son tablier imprimé de petites fleurs sur fond noir : j’étais toute petite fille et je la trouvais très vieille et elle n’avait que quelques années de plus que moi aujourd’hui.

      Je me souviens d’une réponse de mon fils adolescent le soir de la rentrée des classes en seconde à mon interrogation sur ses professeurs « Oh le prof de maths est un vieux » et le jour de la réunion parents-professeurs, je m’aperçois que le vieux en question a l’âge de nous ses parents !

      Je me souviens d’une discussion avec ma petite-fille de cœur de 17 ans « lorsque des personnes décédaient à 80 ans, je me disais qu’elles avaient fait leur vie mais ma voisine (amie de la famille) atteignant cet âge maintenant, je ne la vois pas si vieille et souhaite qu’elle vive encore de nombreuses années.

      Je me souviens d’une stagiaire d’une vingtaine d’années qui faisait ce gentil compliment à nous, jeunes retraitées : « je ne me voyais pas ainsi à votre âge, aussi dynamique, aussi coquette ; pour moi, je pensais que c’était le laisser-aller, la solitude, la tristesse ».

      Je me souviens de la compassion de ma belle-mère nonagénaire pour ma voisine octogénaire mais grabataire « la pauvre vieille ».

      Il y a aussi bien sûr notre propre regard sur la vieillesse : plus nous avançons en âge, plus s’éloigne le bastion de la vieillesse. Regarder vivre des personnes âgées nous conforte dans la possibilité d’un avenir certes différent mais encore enrichissant tant que la dépendance et la maladie nous oublient.

      Etre vieux, c’est ne plus s’intéresser à la vie. C’est davantage un état d’esprit qu’un nombre d’années.

    Arlette

     
       
     

    Revue de l’atelier « virtuel » d’écriture « LE CLAVIER LIBRE »  N°03 – Novembre  2012


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  •  Bulletin Météo du 27 novembre 2012
       

      

     

    Ce matin  à Jouy Hier 26/11
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      Cette  nuit du 26 au 27  
     
     
         
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    Hier 26 novembre 2012 25/11/2012
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    Harry    
     

     

      A plus de 80 ans, Harry aurait pu attendre que le soleil soit plus ardent pour sortir faire les courses, mais il gardait cette habitude d’une vie besogneuse et mettait un point d’honneur à quitter son logement très tôt, rasé de près, embaumant l’eau de Cologne dont il s’était frictionné le visage. Il n’avait jamais passé son permis et son vélo avait connu toutes ses aventures. Depuis quelques mois, il n’allait plus à la superette la plus proche mais au supermarché car le gérant du magasin avait été indélicat en lui rendant la monnaie, suggérant « qu’à son âge » il avait sans doute confondu un billet de vingt euros et un billet de dix euros. Inadmissible ! Celui-là n’était pas prêt de le revoir ! Il achètera le lait et la viande pour ce midi puis, à la boulangerie la baguette et le petit croissant pour sa femme. Il prendra son journal et rentrera se faire chauffer un café (café-chicorée plus exactement) A peine rentré à la maison il pestera car il devra ressortir pour une course urgente que son épouse lui réclamera (elle ne faisait jamais de liste et immanquablement une seule visite au magasin ne suffisait pas) Il terminera la matinée en allant au jardin vérifier si ses plantations ne manquent pas d’eau et si les gamins du quartier lui ont laissé quelques fraises. Il donnera à manger au couple de lapins géants des Flandres qui faisait sa fierté. Il engraissait ses lapins régulièrement et comme sa femme refusait de les cuisiner, il en faisait bénéficier ses proches.

      Il prendra son déjeuner seul car sa moitié s’est recouché, s’assoupira un peu en regardant le journal télévisé, puis sa grosse main vérifiera que le mouchoir à carreaux figure bien au fond de sa poche, enfilera son anorak, attrapera sa casquette en velours côtelé et ira travailler dans le jardin de sa fille. Là, il appréciera le calme de la maison, regardera le Tour de France en écossant des haricots ou en épluchant des pommes de terre. Enfin il rentrera à la tombée de la nuit dans son appartement où sa femme, enfin levée, l’assaillira de reproches comme à l’accoutumée. Depuis quelques temps il en souffrait moins car il devenait sourd.

      Tout le monde se demandait comment il avait pu supporter cette agressivité depuis si longtemps. En fait il avait beaucoup « roulé sa bosse » quand il était jeune et devait se réfugier dans ses souvenirs quand les cris devenaient trop insupportables. Chaque année, il partait en cure pour ses artères et ce répit de quelques semaines lui permettait de recharger ses batteries. Alors il oubliait les reproches et la haine pour ne plus penser qu’à celle qui lui avait donné de nombreux enfants, tenait si bien la maison qu’on aurait pu manger par terre et qui avait dû être très jolie avant que la démence ne déforme son visage. Lui, la protègera toujours de ses démons et qui sait peut-être l’aimait-elle encore car elle était toujours très jalouse et le soupçonnait même d’accueillir des maîtresses dans la cabane du jardin.

      Dix ans plus tard, la vieillesse a rattrapé Harry et il n’a pu continuer à l’entourer de ses soins, mais jusqu’à la fin de ses jours il s’est toujours soucié d’elle.

     

    Francine


     
       
     

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     Bulletin Météo du 26 novembre 2012
       

      

     

    Ce matin  à Jouy Hier 25/11
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      Cette  nuit du 24 au 25  

     
            
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    Hier 25 novembre 2012 24/11/2012
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  • « Coton tiges », tu les appelais.    

    Chère Pauline,

       Ces quelques mots… des années après le jour où nous sommes quittées. J’ai du mal à former mes lettres... L’émotion, l’âge peut-être... Je suis restée longtemps en colère après toi… Tant d’années d’amitié…Tu disais pourtant que nous partirions ensemble, tellement nous étions liées. Ni nos hommes, ni nos enfants n’avaient réussi à nous séparer.

      Je t’ai revue dans un vieil album. Tu étais magnifique dans ta robe de mariée… 50 ans déjà…  Je n’ai pas vu le temps passer. Et maintenant j’appartiens au monde des « coton tiges ». C’est le nom que tu leur donnais… à ces vieux fous qui, à l’âge de la retraite, reprenaient des études et dont nous nous moquions. Nous étions tellement jeunes. Nous ne voulions pas être comme eux... Je leur ressemble aujourd’hui : j’ai arrêté de me teindre les cheveux il y a… oh ! il y a bien longtemps déjà.

      Quand on est vieux on a abandonné les choses auxquelles on tenait : les mini-jupes par exemple. Tu sais comme j’aimais montrer mes jambes. Elles sont encore très belles et je les admire souvent devant le miroir, en me rappelant le passé. Combien en ont-elles rendus fous ! Les hommes, eux aussi, font partie du passé… C’est dur de ne plus susciter de désir. Il faut dire que je ne me maquille plus. Je n’arrive plus à trouver la bonne mesure ; alors j’en mets trop… Et, quand tu ne te maquilles plus, tu ne t’habilles plus, tu ne fais plus d’efforts. Pour qui ?

      Tu sais, parfois, j’ai envie de rire aux éclats pour un rien comme quand nous étions jeunes. Ou de crier ou de dire merde ! merde ! merde ! merde ! ou beurk ! ou je ne sais quoi encore. Te souviens-tu du jour où, perdues dans Berck, nous demandions aux passants où se trouvait la mairie de Beuuuurk. Nous avions tellement ri que tu en avais fait pipi dans ta culotte. Mais quand on est vieux on n’a plus le droit de faire ce genre de bêtises, on est sage, posé et on doit inspirer le respect. Tu parles…

      Je ne te parlerai pas des douleurs, des insomnies…Tu sais ce que c’est… Oh ! pardon !... Je suis vraiment une vieille conne. Vieillir c’est aussi cela… Oublier… Vivre dans le passé en présence des proches qui ont disparu. Mais vieillir, c’est le passage obligé.

      Nous ne voulions pas vieillir. Tu ne voulais pas vieillir. Tu ne devais pas vieillir. « On ne devrait pas vieillir !» répétais-tu… Comme j’aurais aimé que tu vieillisses avec moi, que tu découvres les « joies » du temps qui passe, à côté de moi. Mais le cancer en a voulu autrement. A trente ans…

      Finalement je suis heureuse d’appartenir au monde des vieux. Ton courage, ton énergie, ta lutte et ton amour de la vie m’ont toujours accompagnée. Même ton départ et ma colère envers toi m’ont guidée. Il me reste encore de beaux jours devant moi et je les vivrai le mieux possible, pour toi. Tu me donneras toujours la force de continuer.

      Tu sais quoi ? Je vais sortir et hurler, pour toi ; je vais frapper à la porte de mon voisin octogénaire et l’inviter à prendre un thé, un café, un apéritif. Et… je me serai habillée pour toi, pour moi…pour lui.

    Eveline

     
       
     

    Revue de l’atelier « virtuel » d’écriture « LE CLAVIER LIBRE »  N°03 – Novembre  2012


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    Vieillir  

     

    V oici qu'arrive le soir insidieusement, sournoisement,

    I l faisait encore si clair, il y a quelque temps

    E t ces douleurs qui font le corps se pencher

    I l nous arrive parfois de les oublier

    L entement, on avance sans pouvoir

    L e temps commande, jamais d'au revoir

    I ci lutter ne sert à rien, on peut juste retarder

    R egarder nos enfants pour toujours adorés.

     

    Lilou

     
       
     

    Revue de l’atelier « virtuel » d’écriture « LE CLAVIER LIBRE »  N°03 – Novembre  2012


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    A la Sainte-Catherine, tout bois prend racine
     
      A la Sainte-Catherine, tout bois prend racine


    Le dicton est formel : « A la Sainte-Catherine, tout bois prend racine », et ce jour-là est arrivé, c’est le 25 novembre. Période propice au bouturage, cette fin d’automne est une façon de continuer à s’occuper de son jardin et de ses plantes. C’est aussi le moment pour nous de prendre congé jusqu’à l’automne prochain. D’ici là, nous vous souhaitons de belles plantations et nous vous donnons quelques derniers conseils sous l’œil vigilant et bienveillant de Sainte Catherine.

    Sainte Catherine : même l’empereur a vu de quel bois elle se chauffait !
    Parmi toutes les Catherine fêtées par le calendrier (il y en a une dizaine dont Catherine de Gênes, Catherine de Sienne, Catherine Labouré…), la première est une sacrée personnalité : née à Alexandrie au sein d’une famille noble, celle qui allait devenir Sainte Catherine se convertit au christianisme après une vision. Très intelligente, elle suit les cours des plus grands maîtres chrétiens au point de se mesurer à eux en joutes philosophiques. Impressionné, l’empereur Maxence lui propose de l’épouser, mais elle refuse par fidélité envers son mari mystique, Jésus. Humilié, l’empereur lui fait subir le supplice de la roue puis la fait décapiter le 25 Novembre 307. Aujourd’hui, Sainte Catherine est non seulement la patronne des filles à marier, mais également des théologiens, des philosophes, des orateurs, des notaires … , et des jardiniers amateurs ou passionnés qui veulent s’assurer de voir leurs plantations prendre racine pour longtemps.

    Un moment favorable pour la plantation d’un arbre ou d’un arbuste
    Si la tradition veut, depuis le Moyen-âge, que les jeunes filles de 25 ans, encore célibataires, revêtent des tenues excentriques et des chapeaux, d’où l’expression « coiffer la Sainte Catherine », cette date correspond aussi à un adage où la nature, les fleurs et les arbres sont convoqués autour d’une fête plus païenne et très champêtre. En effet, les anciens avaient remarqué que le mois de novembre était favorable à la plantation d’arbres et d’arbustes, rosiers ou boutures ayant perdu leurs feuilles. C’est ainsi que la mise en terre de bois sec, ayant des racines mises à nu a de fortes chances de réussir à cette période, avant l’arrivée des grands froids. Pourquoi ? Tout simplement parce que les plantes sont en « dormance », qu’elles peuvent être déplacées sans dommage et que cette saison hivernale leur permettra de s’enraciner et de s’habituer à leur nouvel environnement.
    En réalité c’est l’ensemble du mois de novembre qui est propice à la plantation d’un arbuste ou d’un arbrisseau et notamment à la plantation d’arbre fruitier ou de rosier. Il faut donc considérer la Sainte Catherine comme un point de repère.
    Alors, est-il préférable de planter à la Sainte-Catherine ?
    Oui, bien sûr. Pour réussir votre plantation d’arbuste, utilisez de préférence un sol léger, bien drainé, où l’eau ne stagnera pas. Si le sol est trop lourd et compact, ajoutez du sable ou des graviers pour aérer la terre.
    En réalité, en novembre et même au-delà, en décembre, vous pouvez planter vos arbres en toute tranquillité. Cela leur laissera le temps de s’enraciner convenablement avant l’été et ils résisteront d’autant mieux à la sécheresse.
    Et n’oubliez pas, le jardin est un lieu pour s’amuser, pour travailler, pour se reposer, pour manger, pour créer, pour jardiner (!), un lieu de partage et de plaisir, un lieu à vivre chaque jour.




     
       
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     Bulletin Météo du 25 novembre 2012
       

      

     

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    Tous au jardin des Calquières! 
      A l'occasion de la Sainte Catherine, tous au jardin des Calquières!
     
    le dimanche 25 novembre, de 9H00 à 14H00
    L' Espace pour Tous organise en partenariat avec la Mairie du Vigan la grande première de Troc ô Boutures. Lors de cette manifestation, seul le troc aura libre cours: échange de graines, plants, boutures... conseils de jardiniers avertis!
    Ateliers pour petits et grands, exposition de peinture, interludes musicaux...
    Nous vous attendons nombreux!

     

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      +C +7°C
    762 765
           
       
     
    cet  après-midi
            
               
      Cette  nuit du 23 au 24  
     

         
    0mm Total
    795
    15mm
    Hier 23 novembre 2012 22/11/2012
    +C +C

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  •  

    Plantes en Fête
      
     
     Plantes en Fête.
    Les 13 et 14 avril 2013 aura lieu la prochaine édition de Plantes en Fête.
    Vous êtes producteurs ou artisans dans un domaine en lien avec le jardin n'hésitez pas à vous inscrire en envoyant un mail directement à:
    lionsclub.besanconcite25@orange.fr


    Photo et texte Plantes En Fete Besançon


     
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  • Plantes en Fête.
     Administrateur  
    LaQuintinie
    Administrateur

       

     

    Plantes en Fête.
    Les 13 et 14 avril 2013 aura lieu la prochaine édition de Plantes en Fête.
    Vous êtes producteurs ou artisans dans un domaine en lien avec le jardin n'hésitez pas à vous inscrire en envoyant un mail directement à:
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    vive Xooit La quintinie

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      Bulletin Météo

    du 23 novembre 2012

    Ce matin  à Jouy Hier 22/11
      +C +2°C
    765 765
       
            
       
     
    cet  après-midi
            
              
      Cette  nuit du 22 au 23  
     

         
    15mm Total
    565
    0mm
    Hier 22 novembre 2012 21/11/2012
    +C +C

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  •  

    Boskke
    Administrateur  LaQuintinie
    Administrateur
     
      Boskke
    La jardinière Sky encourage verdure à la maison et au travail sans utiliser l'espace au sol. "Slo-Flo" de l'eau d'irrigation interne flux à partir du réservoir en céramique directement dans les racines sans couler. Un disque palmés sécurise à la fois des plantes et du sol il n'y a donc pas de gâchis. Défier la gravité! Même vos plantes d'intérieur plus grandes méritent un ascenseur! La jardinière Sky noir moyennes entreprises encourage gain de place et de style.
    (traduit de l'Anglais)   Un jardin blanc



    Des abats plantes Very Happy
    que j'ai trouvé sur le net
    si ça plait à certains moi çà ne ne me gène pas

    La quintinie

     
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