• Binge drinkin

    Binge drinkin

    Le "binge drinking" ou la soûlographie de l’extrême

    Les modes de vie changent et l’extrême est devenu une notion valorisée
    par la société au point que, après le saut à l’élastique, on verra bientôt
    des vols en chute libre en escadrilles introduits dans des "formations"
    pour les cadres supérieurs !
    Comme s’il était utile de savoir sauter sans parachute pour gérer une société.

    Cette mode de l’extrême s’est glissée, par l’intermédiaire du monde
    anglo-saxon, dans les manières de boire ou plutôt de s’alcooliser
    que l’on rencontre dans les milieux étudiants, traditionnellement assez
    portés sur la bouteille dans cette période-là de leurs vies.
    C’est ce que l’on appelle le "binge drinking", qui consiste à boire de l’alcool
    à hautes doses et le plus vite possible pour atteindre rapidement l’état d’ivresse.
    Or le danger de cette manière de boire, c’est carrément le coma
    éthylique car l’éthanol, qui est l’alcool présent dans tous les vins
    (à 10/15%) et les alcools et brandies (à 40/50%), est un produit chimique
    toxique qui à hautes doses peut être mortel.


    L’Académie de médecine qui s’est émue de ce nouveau mode de consommation
    de l’alcool a fait une enquête en 2005 qui a montré que 2,3% des jeunes
    de 17 ans avaient eu recours au binge drinking un jour sur trois ( !!!)
    dans les trente jours avant l’enquête.
    Autant dire qu’ils ont été soûls sans discontinuer pendant le mois avant l’enquête.
    Dans les consommateurs plus raisonables, ce sont 18% des garçons et
    6% des filles qui, à 17ans, déclarent consommer de l’alcool régulièrement.

    Seule consolation, c’est loin du rythme des Britanniques chez qui le binge
    drinking concerne 23% (10 fois plus qu’en France) des adolescents
    de 16 ans et plus, et les filles encore plus que les garçons !
    Sans compter que s’ajoute dans 35% des cas la prise de cannabis ou de
    médicaments en même temps ; je vous rassure, toujours chez nos amis britanniques.

    Le risque, en particulier chez les jeunes adolescents, c’est le coma
    éthylique pour les absorptions massives, qui est la première cause de
    mortalité évitable chez les jeunes.
    C’est ensuite une diminution à terme de la matière grise dans certaines zones du cerveau.

    Que font leurs parents est la première question que l’on devrait se poser
    avant de s’en prendre à l’Etat ?
    Pas grand-chose apparemment.
    Le "il faut bien que jeunesse se passe" a toujours cours et la sous-estimation
    du danger également.
    On peut même dire qu’ils ont une forme de complicité puisque c’est eux qui financent !

    L’Etat s’en tient aux interdictions traditionnelles, l’interdiction de vente aux
    mineurs de moins de 16 ans. L’Academie de médecine suggère une
    batterie de mesures pour enrayer le phénomène comme l’interdiction
    du sponsoring des soirées d’étudiants et surtout l’amélioration de l’éducation
    dans ce domaine.
    Mais ça ne semble pas faire partie des priorités actuelles.

    Pas très encourageant...

    Agora Vox Texte intégral

    Durant notre jeunesse, on a réussi à nous protéger en partie contre tous nos excès..
    Ne serait-ce plus le cas aujourd'hui
    Devons-nous vivre tout le temps dans une civilisation de l'extrême



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