• Guerilla Gardeners

    Guerilla Gardeners

     Guerilla gardeners, Les guerilleros du jardinage
    mars 7, 2009 par jardinpotagerurbain

    Le "guerilla gardening" est un acte éco-militant qui consiste à reverdir les centres villes. Les guerriers jardiniers armés de pelles, de rateaux et de leur fameuses "seed bombs" envahissent les centres villes…
    Ce mouvement né il y a 25 ans à New York connait une seconde jeunesse depuis que le Londonien Richard Reynolds a fondé il y a 4 ans le blog http://www.guerrillagardening.org/ et écrit le livre " On guerilla gardening". Il a véritablement lancé un mouvement international de fleurissement sauvage des espaces publiques.
    En France:
    A Bordeaux par exemple, un groupe de planteurs sauvages de tournesol s’est constitué. A Lyon, le collectif "on sème" a établi son premier jardin sauvage à Gorge de loup, sur un terrain squatté. Lugdunum Guerilla, à l’origine du collectif lyonnais, précise sur un forum que « les riverains sont bien impliqués, les gamins du quartier ont tous mis la main a la pâte ». A Paris, le groupe Verdir du Quartier Porte Saint-Denis Paradis de Paris Xe s’est fixé pour objectifs « d’encourager et coordonner les initiatives privées pour développer les espaces végétaux dans le quartier (fleurissement de pieds d’arbre, installation de jardinières…) ». Dans le XVIIIe arrondissement de la capitale, le groupe "Germinal – Vers un terrorisme tendre" leur a emboîté le pas. 

     

    Arbre de la connaissance
    Pink Floyd 1997 Sony - ©-Storm Thorgerson
    La guérilla des jardins et son Robin des plates bandes
    En Angleterre, à l'initiative de Richard Reynolds, débute, en 2004
    la "Guerilla garden", un mouvement de jeunes volontaires près à des actions de jardinage sauvage.
    Leur tactique : des actions de nuit, par petits groupes armés de bêches et de râteaux,
    afin de semer et replanter dans tous les coins où la nature était délaissée.
    Leur objectif : embellir les domaines négligés de certaines zones urbaines
    (aires de jeu, bouts de trottoirs, voies centrales de routes)
    pour les transformer en jardin de fleurs colorées.
    Ce mouvement est né à New York en 1973 avec pour figure emblématique Liz Christie.
    Il est aujourd'hui en pleine extension avec des actions menées dans de grandes métropoles aux USA, en Australie et en Europe comme Dublin, Zurich, Milan ou Berlin.

    Guérilla    

       

     

       

       La guérilla potagère
    Des potagers sur les trottoirs
    Assez de bitume, place aux légumes ! Cette maxime pourrait être le slogan des collectifs de jardiniers urbains qui se livrent à cette saine guérilla…
    Une guerre symbolique et pacifiste

    Les actions de ces guérilleros verts sont bien évidemment non-violentes et visent à réveiller les consciences. Même si les graines arrivent à produire quelques fruits et légumes, elles doivent avant tout faire germer l’idée parmi nos concitoyens que la ville peut-être verte, que l’espace urbain et la nature ne sont pas incompatibles. Les surfaces inutilisées peuvent et doivent être végétalisées, à la fois pour embellir la ville et développer le lien social, à l’image des projets de potagers communautaires.
    Leur arme ? La bombe paysagère
    Comment procéder ? Les collectifs organisés en commandos sortent armés de pelles, de râteaux et de binettes pour planter des plates-bandes la nuit venue. De votre côté, vous pouvez aisément réaliser votre propre guérilla potagère. Mélangez 1/3 de terreau avec 2/3 d’argile naturelle, mouillez le tout, et formez de petites boules. Introduisez quelques graines de votre choix et laissez sécher 24 heures. Partez ensuite en mission pour disséminer vos mélanges !
    Les champs de bataille
    Quelques graines survivent aux rongeurs et aux oiseaux et développent leurs racines dans les interstices des trottoirs et des vieux murs. Tentez votre chance par-dessus les palissades, vous aurez peut-être la joie de coloniser un terrain vague avec des plants de tomate. Les villes recèlent de surfaces propices aux cultures : les ronds-points, les plates-bandes et les pelouses d’agrément vous ouvrent grand leurs bras…

       Idées subversives pour une insurrection pacifique - Guérilla jardinière
    une idée écolo et subversive pour une insurrection pacifique !
    "La Guerilla jardinière est un jardinage politique, une forme d'action directe non-violente. Les activistes prennent d'assaut un bout de terre dont il ne sont pas propriétaires pour y faire pousser des légumes, des plantes, des fleurs. Aucun écoulement de sang prévu dans ce genre de guérilla. Les jardiniers en lutte réclament le terrain négligé qui pourrait être mieux utilisé et lui assignent une nouvelle destination.

    Les "Guerrilla gardeners" sortent parfois la nuit, équipées de gants de jardinage, d'arrosoirs, de compost, de graines et de plantes, pour agir. D'autres vont travailler plus ouvertement, cherchant activement à s'engager avec d'autres membres de la communauté locale. Il peut s'agir d'un bon moyen pour développer des amitiés et des contacts dans la communauté et puis, si une récolte est possible, pourquoi pas une soupe sociale en plein cœur du quartier ?
    Photos de Jardinage et maraîchage sauvage pour un bon usage des espaces verts - Guerilla Gardening
    Et si nous investissions ces lieux incultes, laissés à l’abandon, ces tristes villes en béton, et si nous les faisions fleurir soudain ?" (page facebook : Jardinage et maraîchage sauvage pour un bon usage des espaces verts)

    Un peu d'histoire...
    La première guerilla verte eu lien en 1649, lorsque les Diggers se sont mis à planter des légumes sur les terres communes de la colline de Saint George's Hill dans le Surrey, pour lutter contre la montée des prix alimentaire.
    Puis en 1953 Jean Giono écrivit "L'homme qui plantait des arbres." Voyez chez Thierry Crouzet Le petit livre de la révolution et enregistrez le fichier epub que Thierry a mis à notre disposition.
    En 1969, à Berckley, en Californie, la première guérilla gardening moderne eu lieu sur un terrain en attente de chantiers. Il fut réapproprié par les "people's park" universitaires qui firent du jardinage le jour et parlèrent de politique la nuit... Comme les Diggers au XVIIe siècle, ils furent taxés de "déviants sexuels" et furent évacués.
    En 1973 le terme de "guerrilla gardening" a été inventé par Liz Christy qui avec ses amis plantèrent les pieds des arbres et les interstices de leur quartier à New York. La ville en déconfiture, ils créèrent un jardin partagé après un an de nettoyage de 90m2 de terrain abandonné. Une trentaine de jardinier s'en occupent encore et la "Green Guerillas" existe encore.
    En octobre 1995, la démolition d'une maisonnette, rue de l'Alma à Rennes, suscite une vive émotion auprès de l'association Rennes Jardin. Cette destruction est liée à la restructuration de ce grand axe de circulation sous lequel va circuler le futur métro de Rennes. Quelques jours plus tard, les membres de l'association vont intervenir sur le site de manière originale : armés de pelles et de pioches, ils vont planter sur ce terrain de 200 m2 des ifs, des merisiers et des troènes ! Cette plantation symbolique d'arbustes sur un espace public est leur manière de protester contre la décision de la mairie.
    Opération « Embellissons nos murs ! »
    La ville de Rennes refuse d'abord ce type d'actions en arguant de l'interdiction d'intervenir sur un espace public. Néanmoins, les plantations ne seront pas détruites et plus tard le Service des jardins et l'association vont réfléchir à l'intérêt de jardiner certains espaces délaissés. Une convention va être discutée : "Embellissons nos murs".
    Autour des années 80, au Brésil, le MST (Mouvement des travailleurs ruraux Sans Terre) aide des gens à occuper pacifiquement des sols vacants.
    En Afrique du Sud les Landless People's Movement se battent pour les millions de pauvres sans terre.

     
     
    Article publié le 04/10/2008

    la guérilla du jardinage

    Planquez vos friches
     

    Planquez vos friches : la guérilla du jardinage a commencé


    (De Los Angeles)
    Scott se considère comme un guerrillero. La nuit, lorsque les forces de police se font plus rares dans les rues, il camoufle son équipement dans le coffre de sa voiture et se dirige vers l’un de ses champs de bataille. Arrivé sur place, il jette des coups d’oeil furtifs autour de lui. Il tient à s’assurer qu’il n’est pas surveillé.
    Rassuré par l’absence d’activité humaine, il sort l’arsenal : bêches, râteaux, binettes, arrosoirs. Il lui arrive de retrouver des compagnons de lutte, des frères d’armes qui se livrent comme lui à la délinquance la nuit pour retrouver leurs jobs sans histoires le jour. Scott est fonctionnaire.
    Le groupe livre une drôle de guerre. Son activité illicite ? Jardiner, planter des fleurs et des arbustres, des arbres fruitiers et des plantes grasses, bref tout ce qui peut embellir les quartiers que la ville abandonne aux mauvaises herbes et à la sécheresse. Leur mouvement, le Guerrilla Gardening, est né à Londres, puis a gagné Los Angeles, San Francisco, Miami et Berlin.
    En gros, ces jardiniers de fortune sillonnent la ville à l’affût de lopins de terre en friches, qu’ils se mettent à cultiver, comme ça, pour rien, sinon pour le plaisir des yeux et pour agrémenter le béton d’un peu de verdure. Leurs actions sont illégales dans la mesure où il n’est pas permis à des personnes privées de cultiver des espaces publics.
    “Techniquement, nous vandalisons des terres qui ne nous appartiennent pas.”
    Mais même si Scott et ses compagnons ont déjà reçu de multiples amendes, aucun n’a vraiment été poursuivi en justice. Des punitions trop sévères risqueraient d’être impopulaires et de se retourner contre les élus. Surtout que les guerrilleros tendent à sélectionner des plantes natives nécessitant un minimum d’arrosage.
    “Techniquement, admet Scott, nous vandalisons des terres qui ne nous appartiennent pas.” Mais les résidents des quartiers dans lesquels ils opèrent, souvent les plus défavorisés, sont évidemment ravis. Les mauvaises herbes envahissant les trottoirs sont arrachées et remplacées par des fleurs, les îles centrales des larges avenues et boulevards deviennent de petits bijoux de verdure. Et les jardiniers ne se contentent pas de planter. Ils reviennent régulièrement sur les lieux de leurs ‘crimes” pour arroser et entretenir leurs oeuvres.
    Communiquant via Internet, ils se passent des tuyaux et s’entraident dans le plus grand secret. “Scott est le 007 du jardinage”, confiait récemment Ramon Arevalo, le paysagiste en chef de la ville de Long Beach au Los Angeles Times. Loin de vouloir sanctionner Scott et ses compères, Ramon rêve de les rencontrer pour les féliciter et leur offrir un café.
    Comme n’importe quel agent secret, Scott a des ennemis. Les agaves qu’il a récemment plantés le long de la rivière San Gabriel ont déjà été arrachées. Un vol dont il soupçonne le motif : “Je pense qu’ils ont servi à faire de la téquila”, explique-t-il.


    crayon Par Armelle Vincent | Journaliste | 26/09/2008 | 11H45
    Photo : Opération de guérilleros du jardinage de Los Angeles (LA Guerilla Gardening).

    crayon

     

    Un nouveau type de Tagueurs, en quelque sorte..
    Mais infiniment plus sympathiques.

     

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