CIRES-LES-MELLO (60) La société « anti-guêpe » du pompier Samedi 15 Mai 2010
Joël Wyon entend utiliser son savoir-faire pour obtenir un complément de revenus.
Pompier volontaire et infirmier de profession, Joël Wion est devenu auto-entrepreneur dans la destruction de nid de guêpes. Ce que les pompiers ne font plus. Depuis 2009, les pompiers de l'Oise n'interviennent plus pour la destruction des nids de guêpes et autre frelons, sauf en cas de danger imminent. Sauf exception dans certaines communes où les municipalités continuent à faire appel aux pompiers volontaires pour de telles interventions, le particulier doit maintenant se tourner vers des sociétés privées pour se débarrasser des insectes envahissants. Dans l'Oise, une trentaine d'entreprises se sont emparées du marché. Parmi elles, Séréniguêpes, créée l'an dernier par Joël Wyon, un habitant de Cires-les-Mello, âgé de 27 ans. En destruction de nids de guêpes, le jeune homme s'y connaît. Cela fait plus de 10 ans qu'il officie comme pompier volontaire dans sa commune, et comme infirmier-pompier dans un bourg voisin, à Précy-sur-Oise. « Nous traitons énormément de destruction de nids de guêpes, 40 à 50 chaque année. La demande est donc là, c'est comme ça que j'ai eu l'idée », explique-t-il. Infirmier de profession, Joël Wyon a profité de la loi de modernisation de l'économie de 2008 et du nouveau statut de l'auto-entrepreneur pour se lancer et créer sa société. Son objectif : utiliser son savoir-faire pour obtenir un complément de revenus. Le prix de base est de 55 € Il lui a fallu investir dans du matériel : un fourgon, une combinaison, les produits, échelle, harnais, etc. Maintenant, Joël Wyon espère un retour sur son investissement. Et multiplier les interventions, dans son secteur, mais aussi dans tout le département. Son tarif de base est de 55 €. « Cela peut bien sûr évoluer en fonction de la nature de l'intervention, s'il y a des difficultés particulières. Mais les clients sont prévenus avant », explique-t-il. Si les interventions durent en moyenne trois quarts d'heure, elles peuvent en effet prendre beaucoup plus de temps : « Dernièrement, il m'a fallu trois heures, car j'avais des tuiles à retirer et à remettre sur un toit »
Joël Wyon entend développer son activité en pratiquant « des prix justes ». Ce n'est pas le cas de toutes les sociétés spécialisées dans le même domaine, certaines n'hésitant pas à facturer la prestation plus de 400 €. GAUTIER LECARDONNEL |