• Le jardin leur fait économiser des centaines d’euros par an

    Le jardin leur fait économiser

    des centaines d’euros par an

      Le jardin leur fait économiser des centaines d’euros par an

    Publié le 30/06/2013

    Même s’ils ne négligent pas les économies réalisées, les mains vertes des jardins ouvriers binent surtout par passion. Exemple à Isle Sud avec ses 300 parcelles.

    Photo ALICE MEUNIER

    Une salade par jour. C’est l’exemple qui revient le plus souvent chez les mains vertes des jardins ouvriers de la section Isle Sud, la plus grande de Saint-Quentin. « Vous comptez, explique Bernard Tambouret qui vient de remporter dans sa section le premier prix du challenge qui récompense les plus beaux jardins. Je récolte une salade par jour du 31 mai au 31 août. Une salade coûte un euro sur le marché. » Un investissement a priori rentable. « Mais il ne faut pas compter son temps », continue le jardinier.

    Les jardiniers amateurs sont surtout dans leur parcelle par passion. « C’est sûr qu’il faut y passer du temps », remarque Albert Lefranc qui vient de quitter sa parcelle. Il montre sa récolte du jour : fraises, petits pois et choux. « Nous y passons du temps mais c’est avant tout un loisir, un loisir qui permet de faire des économies. »

    La location de la parcelle (terrain et chalet) de 300 m² coûte 60¤ à l’année. La première année, les jardiniers doivent s’acquitter d’une caution de 30 ¤. Albert Lefranc compte un investissement de 120¤ tous les ans. « Mais nous ne sommes pas perdants financièrement quand nous voyons le résultat. » Avec trois parcelles, soit 900 m², Bernard Tambouret nourrit toute sa famille. Largement. « Avec 450 kg de pommes de terre prévus cette année, nous avons de quoi faire. »

    Le président de l’association des jardins ouvriers, Christian Vilport, ne note pas une recrudescence des demandes pour accéder à une parcelle. « Ce qui compte avant tout, c’est le plaisir et l’envie de manger ses propres légumes. Nous n’avons pas vu d’augmentation particulière avec la crise. » Aujourd’hui, l’association compte près de 900 jardiniers de toutes les catégories socio-professionnelles, « du cadre au demandeur d’emploi ».
    Dans une parcelle des jardins d’Isle sud, Gérard Dathy se promène avec ses navets et ses carottes à la main. Il jardine depuis vingt-cinq ans. « Le contexte économique ne change rien. C’est vraiment par plaisir que je jardine parce qu’au moins, je sais ce que je mange. » Face à sa parcelle, Roger Pasquier, le responsable de la section : « Il faut être passionné, car ce n’est pas parce qu’on sème qu’on récolte. »


     Avec cinquante ans de jardinage derrière lui, il en a vu des débutants se lancer dans le jardinage et abandonner au bout de quelques semaines. « Les pubs, à la télé, vantent le jardin. Alors, ça donne des idées. Mais dans la réalité, ce n’est pas comme à la télé, il faut du temps. » Il sourit et évoque ces jardiniers qui ne font pas d’économies du tout.
     « Si on loue une parcelle pour avoir deux salades et une carotte, ce n’est pas la peine.»




     En revanche, selon lui, un bon jardinier économise entre 1 500 et 2 000€ avec sa récolte. « Vu le prix des légumes, aujourd’hui, quand on se débrouille bien, c’est une vraie économie. »



    Une économie mais un investissement en temps. Albert Lefranc en convient : « Si nous comptons les heures que nous passons dans nos jardins, ce n’est pas rentable. » Bernard Tambouret n’hésite pas à passer deux heures par jour dans son lopin, même quand il travaille. « C’est du temps mais c’est une passion. » Reste le plaisir, de jardiner, manger et partager.




    ALICE MEUNIER
    Un jardin blanc vive Xooit WS

            
     
      Compteur de visiteurs en temps réel
       Répondre au sujet

     

    « Bulletin Météo du 12 juillet 2013Bulletin Météo du 13 juillet 2013 »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :