• Les boues d'épuration transformées en or

        
    Les boues d'épuration transformées en or
     Les boues d'épuration transformées en or
    Beauvais
      BEAUVAIS, VENDREDI 23 OCTOBRE. Grâce à l'unité de séchage des boues, les rejets liquides sont transformés en petits grains, explique Martial Pouly (à gauche), le responsable de la station d'épuration. | (LP/A.DJ.)       « Avec des déchets, on arrive à faire de l'or », jubile Martial Pouly, 33 ans. Depuis la fin juin, le responsable de la station d'épuration de Beauvais est parvenu à réaliser cette équation rentable grâce à l'installation sur son site d'un sécheur de boue. Un dispositif original qui permet d'assécher l'ensemble des boues des stations d'épuration de la communauté d'agglomération du Beauvaisis. Grâce à ce « sécheur », les rejets liquides traités sont transformés en petits grains brunâtres. Pour y parvenir, des spaghettis de boues passent sur un tapis où est diffusé de l'air chaud à 110 oC et ressortent en petits granulés. Les avantages de cette métamorphose sont multiples. « D'abord, au niveau de l'odeur, détaille Henry Straumann, le président de la société VBC 3000 qui commercialise le dispositif. Les boues d'une station d'épuration sentent mauvais. Là, les nuisances olfactives sont moindres. »
    La pièce où sont stockés les granulés exhale pourtant un parfum qui peut déranger les narines sensibles. Mais les bénéfices en termes de stockage sont indéniables. « Les grains prennent moins de place que les boues. On diminue les volumes pour les stocker et les transporter », poursuit Martial Pouly. Un gain d'espace et donc d'argent: les 200 t de granulés produites en août et septembre correspondent à environ 1400 t de boues qu'on n'a pas eues à acheminer.

    Ces petites perles fertiliseront les terres

    Autre avantage, au lieu de déverser des litres de magma malodorant sur les champs, ce sont désormais ces petites perles qui serviront à fertiliser les terres agricoles. L'installation de ce système a tout de même coûté plus de trois millions d'euros, pris en charge à 48 % par l'Agence de l'eau Seine-Normandie et par la communauté d'agglomération du Beauvaisis (52 %). Le conseil général a lui aussi mis la main à la poche (150000 €). Reste un dernier problème à résoudre, qui inquiète les protecteurs de l'environnement: celui des polluants contenus dans les boues, qu'elles soient humides ou desséchées.
    Le Parisien

    Le Parisien
    Mur bas
    On nous parle de séchage... mais on ne parle pas du cout de ce séchage. Aujourd'hui l'énergie coute très cher.
    Pas de bilan mentionné.
    Est-il vraiment avantageux de sécher 1400 tonnes de boues et de les réduire à 200 tonnes?
    On aimerait en savoir plus.
    En attendant: Carton jaune
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