Réussir un purin d’ortie (fiche technique) Il y a pas mal de recettes sur internet concernant le purin d’ortie. Nous ne vous donnons donc pas sur cette fiche une nième version de la recette, mais plutôt un complément que nous espérons utile d’informations et de règles essentielles, testées par les auteurs de Purin d’ortie et Cie, et par nous-mêmes récemment. Mais laissons préalablement et respectueusement la parole à Monsieur Dominique Bussereau, ministre de l’agriculture : « Les préparations effectuées par un particulier pour une utilisation personnelle, telle que le purin d’ortie, ne rentrent donc pas dans le cadre d’une mise sur le marché. En conséquence, la promotion auprès des particuliers de procédés naturels ou le fait de donner la recette de telles préparations ne sont pas interdites. Les produits naturels traditionnels, élaborés à la ferme ou au jardin, peuvent donc continuer à l’être sans obligation d’autorisation préalable. » Bien. Maintenant qu’on a l’autorisation du ministre, on peut commencer. Voici une recette classique de purin d’ortie, ici . C’est un peu court, la fabrication du purin d’ortie est une affaire sérieuse, et nous nous permettons d’ajouter quelques conseils et règles essentiels : Règle n°1 : un volume suffisant. Une vingtaine de litre est un bon début. Une cinquantaine de litres représente une masse satisfaisante, permettant notamment d’amortir les variations de températures auxquelles sera soumises le purin pendant la fermentation. Règle n°2 : un récipient adéquat. Un grand seau en plastique noir est un bon récipient. Une poubelle de rue classique avec son couvercle est parfaite. Il faut prévoir un récipient suffisamment profond, et surdimensionné par rapport à la quantité voulue : 30l pour un purin de 20l, 80l pour un purin de 50-60l, etc. Règle n°3 : de l’eau de bonne qualité. L’eau ne doit pas être trop acide ou trop basique, ni trop chlorée. Un PH légèrement acide est bien. Ne pas utiliser d’eau d’un puits pure en terrain calcaire, elle risque d’être trop basique. Si vous utilisez de l’eau du robinet chlorée, laissez-là décanter quelques jours avant utilisation. Nous avons testé un quart d’eau du puits et trois quarts d’eau de pluie à Montreuil, ça a bien fonctionné. Règle n°4 : une température adéquate. Au-dessous de 15°, la fermentation sera très lente. Au-delà de 25°, le risque de putréfaction est important. Il est important de retenir que le purin d’ortie n’est pas une putréfaction, et que, comme pour un bon vin, beaucoup de son intérêt vient des qualités acquises à la fermentation. Règle n°5 : pas trop d’orties, mais de bonne qualité. Les orties ne doivent pas être montées en graines, éviter les tiges lignifiées. Ne pas dépasser 1kg de plantes pour 10l d’eau. Etre plutôt un peu en dessous qu’au dessus. Le purin que nous avons fait en octobre contenait un peu moins de 4kg pour 50l. Règle n°6 : s’occuper de son purin. Remuer le mélange au moins tous les deux jours, avec un bâton, pendant quelques minutes. Surveiller son évolution. La fermentation se traduit par une mousse blanche en surface. Règle n°7 : stopper le purin au bon moment. Quand la fermentation s’achève, la mousse en surface disparaît. Il est alors temps de stopper le processus, et de filtrer le purin. Il est important de ne pas attendre au-delà. Attention, si la température du mélange est élevée, la fermentation peut durer moins d’une semaine. Les deux semaines données habituellement ne représentent qu’une indication. Règle n°8 : filtrer juste ce qu’il faut. Ne pas filtrer trop finement, le purin perdrait une partie de ses propriétés. Filtrer cependant suffisamment pour que le purin ne putréfie pas, Règle n°9 : stocker dans de bonnes conditions, dans des récipients hermétiques et opaques, à l’abri de la chaleur et du gel. L’idéal serait une cave à vin. Règle n°10 : lire Purin d’ortie et compagnie, aux éditions de Terran. Tout y est indiqué en détails, pour le purin d’ortie, mais aussi pour l’utilisation de quelques dizaines d’autres plantes. Texte et photo Le sens de l'humus
Une recette plus précise que les autres. |