• Un non-personnage

    Un non-personnage 

    (Description de personnage) 

       

    La question que nous pourrions nous poser, en prolégomènes de notre réflexion pourrait se traduire ainsi. Que dire d’autre de cette vie, que tout le monde semble si bien connaître qu’elle parait figée dans un ciel idéal que contempleront émues les générations futures, le coeur débordant d’extase comme l’eau déborde de la cuvette d’émail auparavant immaculée lorsque l’on tire la chasse d’eau de toilettes bouchées ? Pourquoi vouloir encore fouiller ? Pour ternir ? Pour souiller ? Pour rabaisser ? Ces considérations me sont étrangères mais il semble que, à force de ne considérer que le personnage public, on n’en vient qu’à contempler une forme désincarnée, fantomatique, disons le mot : édulcorée du personnage. Au delà des images d’Épinal, il convient de le replacer dans une vérité, une connaissance, une incarnation au sens biblique du terme (une incarnation biblique, pas une connaissance biblique). En effet, tel le Dieu chrétien qui, pour se rapprocher de ses fidèles a engendré Jésus, Il est nécessaire de revoir, à l’occasion de ces notes, la lueur diffusée par l’être humain qui reste trop souvent éclipsée par les néons criards qui semblent émaner de l’homme public. Nous n’écarterons pas les faiblesses du personnage, car il en eût. Il ne sert à rien de les nier ou les minorer sauf à vouloir faire d’un être humain de chair et d’os un personnage conceptuel au sens deleuzien du terme. Ces faiblesses donnent de la chair à l’histoire que tout le monde connaît et renforce le sentiment d’identification que nos contemporains, spécialement les plus jeunes qui sont à l’âge où l’on cherche des moules dans lesquels leurs jeunes forces pourront se lover pour sculpter leurs propres statues pourront trouver dans cette vie humaine. Nous ne chercherons donc pas à réaliser l’hagiographie d’u nietzschéen du terme mais, sans la nier toutefois car elle est importante, à croiser cette dimension avec d’autres regards, d’autres perspectives qui, se multipliant, se réfractant tel le radar des chauves-souris, peuvent donner à voir en creux la vie d’un être humain dans sa réalité ontologique. Appuyons nous sur le contexte dans lequel ce personnage prend racine. Nous pensons, sans tomber dans le marxisme (Dieu nous en préserve !), que tout être humain est marqué par le lieu où il est né et le siècle où il prend place. C’est un lieu commun que l’on pense toujours soit en accord avec, soit en réaction à son temps. Si les phénomènes sensibles ne se retrouvent plus, perdus dans le fleuve héraclitéen, on peut toujours s’en rapprocher. C’est pourquoi on refait les recettes de madeleines de ses grands-mères au lieu d’aller les acheter chez Picard (les madeleines, pas les grandsmères). Avec ce personnage, la connaissance du contexte prend toute son importance. Nous ne dirons rien de sa biographie, celle-ci étant bien connue. Merci de votre attention.

     

    Lucas Hermse  


     
         
          La voix d’un lieu 
    Revue de l’atelier d’écriture de « Voisinlieu pour tous »
    http://www.voisinlieupourtous.net
    N°03 – Avril  2012
    « Le meilleur des carnets de Jules HostouleyUne semaine des carnets de Jules Hostouley »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :