• Cantons : la réforme passe mal

     

    Cantons : la réforme passe mal
      Cantons : la réforme passe mal 
     17/12/2013

    Alors que le PS a été mis en minorité dans l'Aisne et que l'UMP de l'Oise annonce déjà un recours, les projets de nouvelles cartes cantonales virent au casse-tête pour la majorité.

    1 L'OISE DÉBAT DEPUIS HIER
    L'opposition de droite au conseil général de l'Oise demandera un vote à bulletin secret. Commencée ce lundi 16 décembre en commission permanente, la discussion se poursuivra demain mercredi en séance publique. Et pourrait donc donner lieu à une guerre de tranchées. S'il est un département où la réforme électorale dans les conseils généraux passe mal, c'est bien dans l'Oise. Le 5 décembre, le Courrier picard a allumé la mèche en publiant la nouvelle carte des cantons. Comme partout en France en prévision des élections de 2015, l'Oise voit leur nombre divisé par deux. Tandis que le nombre d'élus restera le même, mais que pour y parvenir il faudra désormais voter pour un ticket homme-femme dans chaque canton. En découvrant la nouvelle carte, les élus d'opposition ont cru s'étrangler. Car selon le projet qui a été adressé au ministère de l'Intérieur par la préfecture, il faut désormais dans certains secteurs jusqu'à cinq anciens cantons pour en faire un nouveau dont la démographie se rapprochera mieux de la moyenne départementale (38 266 habitants). Sauf qu'à ce petit jeu, ils se retrouvent par exemple à quatre sortants UMP sur le même nouveau canton de Saint-Just-en-Chaussée. La désignation des futurs candidats annonce de belles guerres fratricides. Autre sujet de division, l'éclatement d'une dizaine de communautés de communes parfois sur cinq cantons. En tout cas, le vote de ce mercredi ne sera que consultatif.
    2 LA SOMME S'IMPATIENTE
    Dans la Somme, la carte officielle n'est toujours pas redescendue du ministère de l'Intérieur. « Nous sommes dans le dernier tiers des départements étudiés. On espère une présentation mi-janvier », s'impatiente-t-on au cabinet du président, alors que tout doit être figé au minimum un an avant le scrutin (fin février a priori). En attendant, les esquisses de la majorité font déjà grincer à droite. Le projet table sur 23 cantons au lieu de 46, de 24 000 habitants de moyenne chacun (à plus ou moins 20%) contre un écart actuel maxi de 5,5 entre le plus et le moins peuplé. Et parité oblige, 17 hommes devront céder la place à 17 femmes. À Ham par exemple, le sortant Grégory Labille fulmine (lire ci-contre) contre une réforme qu'il taxe de vouloir préserver la gauche des villes pour diviser la droite des campagnes. Si son voisin Paul Pilot « a fait savoir qu'il ne repartira pas », la réforme risque par contre de le mettre en concurrence avec Philippe Cheval (Chaulnes). « Je n'en ai pas encore discuté avec lui, mais j'ai l'intention de me représenter en 2015. »
    3 AISNE : UNE MAJORITÉ D'ÉLUS CONTRE  
    Dans l'Aisne, la nouvelle carte (21 cantons au lieu de 42) a été débattue en séance plénière le 14 octobre dernier, devant le préfet. Y voyant un tripatouillage en sa défaveur, notamment en Thiérache, l'UMP axonaise, opposée à ce redécoupage, avait même proposé sa contre-carte. Le groupe des Indépendants de droite avait également désapprouvé le projet, selon lui contraire « à la revitalisation souhaitable de notre espace rural ». Alliés des socialistes au département, les élus communistes et d'IDG (Initiative démocratique de gauche) seraient aussi pénalisés par le redécoupage, en particulier pour trois conseillers généraux de l'arrondissement de Saint-Quentin, Thierry Lefèvre (Vermand rattaché à Saint-Quentin 1), Roland Renard (Saint-Simon englouti dans le super-canton de Ribemont) et Raymond Froment (Le Catelet associé à Bohain). Résultat, seuls les socialistes ont voté pour la nouvelle carte et ont été mis en minorité.
    Le 26 novembre dernier, le Conseil d'État a validé 24 nouvelles cartes sur 32, dont celle de l'Aisne. Mais l'UMP départementale pourrait déposer un recours. Celle de l'Oise a annoncé la même chose en cas de validation du projet.

    3 QUESTIONS 
     Comment se traduirait la réforme dans votre canton ? Les cantons de Ham, Chaulnes et Nesle seraient regroupés. Soit 59 communes au lieu de mes 19 actuelles, pour 28 000 habitants contre 13 000. Soit davantage que certains cantons d'Amiens où les distances à parcourir sont déjà moins longues. Je n'aurai pas assez de mercredis pour des permanences partout !

    Les binômes ne permettront-ils pas d'alléger la tâche ? Est-ce qu'avec deux maires dans une commune ça marcherait mieux ? Comment partagerons-nous nos interventions ? Qui les habitants devront-ils solliciter ? Est-ce un bon signe adressé aux femmes que d'imposer de force la parité ?

    N'est-il pas temps quand même de rééquilibrer les départements où la ruralité est sureprésentée ? Mais la Somme est rurale ! Au-delà, je suis pour un redécoupage. Notre groupe a d'ailleurs proposé une carte alternative intégrant les habitudes de vie et pas que le nombre d'habitants. Ce dossier, c'est un peu comme les rythmes scolaires : on voit qu'il faut une réforme, mais on sent qu'elle s'appliquera mieux en ville qu'à la campagne. Et puis derrière cette fusion de cantons, je vois s'ouvrir la voie d'un transfert de compétences du social vers les communautés de communes
    courrier picard

     
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