• Cloche-Mer

    Le litige entre le maire et le curé des Saintes-Maries tourne à l'avantage de la commune
    Publié le 22.06.2012


    Le litige entre le curé de l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône) et le maire de la commune, à propos de l'exploitation touristique du toit-terrasse de l'édifice, s'est soldé par une victoire de la municipalité, a-t-on appris vendredi auprès du conseil d'Etat.
    Par un arrêt en date de mercredi, le conseil d'Etat, saisi par le maire (UMP) de la cité camarguaise, Roland Chassain, sur fond d'application des lois de 1905 et de 1907 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, a "rejeté la requête de l'abbé de Vregille (ancien curé de l'église, à l'origine de la procédure judiciaire, ndlr) et de l'association diocésaine".
    La querelle entre le maire, élu depuis 1995, et le curé des Saintes-Maries remonte au début des années 2000.
    Depuis 1963, la commune a ouvert au public, moyennant deux euros, le toit-terrasse de l'église-forteresse qui offre une vue superbe sur la Camargue, confiant la gestion de cette activité à une société d'économie mixte.
    Mais l'accès s'effectue par une tour faisant partie de l'édifice affecté au culte, selon l'archevêché d'Aix-en-Provence. Et la chapelle Saint-Michel où sont conservées les reliques des Saintes n'étant accessible que par le toit, son accès ne peut être considéré comme libre et gratuit, avait argué l'archevêque, Mgr Christophe Dufour.
    Le conseil d'Etat a notamment considéré que "la terrasse et le chemin de ronde situés sur le toit de cet édifice constituent, eu égard notamment (...) à la circonstance que les visiteurs accèdent à la terrasse par une tour et un escalier indépendants dépourvus de toute communication avec les parties internes de l'église, des éléments fonctionnellement dissociables de cet édifice cultuel".
    L'arrêt ajoute qu'il ne ressort pas des pièces du dossier que "les modalités d'organisation de ces visites touristiques (conduisent) à perturber l'exercice du culte à l'intérieur de l'église".
    "L'arrêt de la cour administrative d'appel de Marseille du 27 mai 2010 (qui avait confirmé le caractère indivisible d'un édifice culturel, toit-terrasse compris, ndlr) est annulé", précise encore le conseil d'Etat.
    Cette juridiction avait donné raison à l'abbé Thierry-François de Vregille, après que le le tribunal administratif de Marseille eut une première fois rejeté la requête du religieux en mai 2008.
    Dans un communiqué, M. Chassain a exprimé sa satisfaction, soulignant que désormais les "Saintes-Maries-de-la-Mer, ville de traditions, de pèlerinages et de foi peut poursuivre, avec sérénité, sa vocation culturelle et touristique".
    "Les visites de la terrasse (...) se poursuivront donc, sur des bases légales désormais incontestables", ajoute l'élu, qui se félicite par ailleurs que les relations entre la commune et la paroisse soient "déjà revenues au beau fixe de longue date avec l'arrivée" d'un nouvel ecclésiastique, le père Marc Prunier.

     

     
     

    Rendez à César ce qui est à César et à  Dieu ce qui est à Dieu.

    Ainsi parlait le Christ en ce temps-là. On considère que la justice est encombrée et paralysée; mais était-il nécessaire d'en venir à se quereller en justice, pour des gens de cette qualité. S'ils ne sont pas fichus de trouver un terrain d'entente, à l'amiable, entre gens de bonne compagnie, ne nous étonnons pas des très nombreux litiges entre voisins; qui submergent les tribunaux. En la matière, on pourrait regretter les méthodes musclées d'un Don Camillo. qui subit l'exil lui aussi. Un exil ordonné par son évêque.
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