• Des potagers commencent à pousser sur les toits de Paris

    Des potagers commencent à pousser sur les toits de Paris


    Mercredi 27 Juin 2012


    Près du ciel, des salades, des carottes et des courgettes: les jardins urbains commencent timidement à pousser sur les toits de Paris, un phénomène récent qui suscite l'engouement des habitants avides de cultiver leurs légumes et le lien social.
    "Les jardins urbains sont au départ des projets sociaux ou associatifs, venus des USA, où les habitants se sont saisis de leur environnement et ont investi les toits de leur immeuble, ça pose la question des cycles courts et comment rapprocher l'agriculture des villes", explique à l'AFP Fabienne Giboudeaux, adjointe EELV en charge des Espaces Verts.
    L'élue écologiste a inauguré le 21 juin au Parc de Bercy "Carrot City", une exposition importée de Montréal témoignant de ces expériences inédites d'agriculture urbaine.
    En Ile-de-France par exemple, 50% des surfaces sont agricoles mais 85% de celles-ci sont dédiées aux céréales et seulement 1% subvient aux Franciliens, rappelle Mme Giboudeaux. Elle ambitionne de créer 15 nouveaux jardins sur les toits de Paris d'ici 2020.
    Paris en compte pour l'instant plus d'une soixantaine et la ville reçoit "de plus en plus de demandes pour utiliser les toits, y mettre des bacs et cultiver des légumes", ajoute-t-elle.
    Le potager sur le toit le plus connu de Paris, et l'un des plus anciens, a pris racine sur un gymnase du XXe arrondissement. Des curieux du monde entier viennent y observer cressonnettes, plantes aromatiques et autres légumes plantés sur cette terrasse de 600m2.
    "On est un jardin solidaire ouvert aussi aux habitants, des écoles du quartier viennent le mercredi, et une cinquantaine d'adultes viennent jardiner", explique Valérie Navarre, animatrice du "Jardin sur le toit".
    "On est là pour se faire plaisir et pour se faire du bien", ajoute la jeune femme, au milieu de parterres de fleurs et de légumes qui égayent les façades des immeubles autour.
    "Cela permet aussi aux gens de renouer des liens, on retrouve le rythme des saisons et avec la prise de conscience écologique, les habitants veulent être acteurs", ajoute Mme Navarre.
    Ce jardin accueillera bientôt des ruches et lancera début juillet un partenariat avec U-Farm, une micro-ferme urbaine. "C'est un container transformé en champignonnière pour cultiver des pleurotes sur du marc de café qui pourrait donner 5 tonnes de pleurotes par an", explique la responsable.
    Un peu plus loin, sur la petite ceinture ferroviaire de Paris laissée à l'abandon, un autre jardin urbain a éclos : "les amis des jardins du Ruisseau" dans le XVIIIe.
    "C'est un jardin autogéré qui reçoit plusieurs milliers de visiteurs par an", raconte Cyril Michel, responsable de l'association.
    Dans cet endroit bucolique, "chaque parcelle est cultivée de façon collective", explique ce passionné qui rappelle "le plaisir de toucher la terre, d'être en contact avec la nature", qui manque cruellement dans une ville comme Paris, l'une des plus denses du monde.
    "Cela fait énormément de bien à la ville, recrée du lien et des gens qui ne se seraient jamais parlé se retrouvent ensemble", insiste encore M. Michel.
    De plus en plus d'habitants commencent aussi à se poser la question sur la façon de s'alimenter à l'avenir face à la crise et au risque de pénurie de pétrole. "Aujourd'hui on parle du grand Paris et surtout du volet transports et économique, c'est bien, mais quid de la façon dont on va s'alimenter ?", interroge Mme Giboudeaux

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