• Le meilleur des carnets de Jules Hostouley - 14/05/2012

    Le meilleur des carnets de Jules Hostouley -  14/05/2012
    14/05/2012 08:32:52

      Boucan et Pétarades hebdomadaires
    Avec le retour du printemps, les pelouses réclament de nouveau leurs soins hebdomadaires .Qui consiste principalement dans la tonte de celles-ci. Les haies développent très vite leur feuillage et surtout la longueur de leurs rameaux ; là aussi le taille-haie doit intervenir. Les potagers réclament, quand à eux, le passage du motoculteur. Tout cela pourrait très bien aller sans problème ; mais c’est sans compter avec la vie moderne. La vie moderne a développé et proposé aux jardiniers que nous sommes, toute une panoplie de machines vraiment très peu silencieuses. C’est le moins que l’on puissent dire. C’est pourquoi que la plupart des municipalités on prescrit des horaires très précis dans ce domaine. Proscrivant Le dimanche et les jours fériés, l’usage de ces petites machines, pourtant si bénéfiques à nos activités du Week End. Certaines communes tolèrent, cependant, le passage de ces engins, le matin des jours précédemment décrits. Pratiquement la plupart des propriétaires se plient, de bonne grâce, à cette petite contrainte. Car bon nombre des habitants travaillent toute la semaine et ne disposent plus que de la fin de la semaine pour procéder à ces petits travaux d’entretien. Mais voila, alors que le bruit est interdit Dimanche et fêtes, on assiste à un déchainement de décibels qui n’ont rien à voir avec cette motoculture de plaisance. Toutes sortes d’engins tels que motos et quads, à moteurs souvent gonflés et surtout à pots d’échappement volontairement trafiqués ; afin de produire un vacarme assourdissant mais gratifiant pour les glandes, pour ne pas dire plus, de ces pilotes sans scrupules. Sans scrupules pour la tranquillité de nos villages. Et que fait l’autorité, pendant ce temps-là ? Rien, comme à son habitude ! Elle qui fustige et réprimande, par voie d’arrêté, le malheureux citoyen qui tondrait sa pelouse ; Bénéficiant, le malheureux, de la seule éclaircie, sans pluie, depuis plus d’une dizaine de jours. Donc en fin de semaine, des pratiques, certes bruyantes, interdites par les autorités ; alors qu’elles ne s’exercent que dans un but utilitaire. Et que voit-on dans les chemins, quand ce n’est pas dans les champs, eux-mêmes, la libre circulation vrombissante de machines utilisées, à usage détourné, pour le déchainement passionnel de quelques névrosés. Des machines qui sont toutefois très souvent utilisées pacifiquement à des usages sportifs et de loisirs, sans déchainer de tels concerts de décibels. De plus l’usage dominical des chemins par les promeneurs perd complètement, son caractère bucolique et champêtre. La marche à pied dans la fumée, la poussière et le boucan, ne séduit plus les habitants de Jouy sous Thelle. Il y a encore quelques années on pouvait observer de nombreux groupes de visiteurs et de promeneurs dans les chemins ; chemins entretenus à grand frais par les Agriculteurs et aussi par le personnel communal. Chemins, faut-il le rappeler, destinés surtout et principalement à la circulation des machines et des remorques agricoles. Aujourd’hui, en fin de semaine, la campagne est vide de ses promeneurs, laissant la libre circulation à ces chevaliers du mépris de l’autre, caracolant sur leurs destriers mécaniques et tonitruants aux centimètre-cubes frauduleusement débridés Mais l’heure n’est plus à la courtoisie et au respect de l’autre. Non ! Ce sont les apaches, les impolis, les indélicats, les sournois et les voyous qui ont pris le pouvoir. Dans notre canton, j’ai pu observer une commune qui avait pris des dispositions et engagé des frais pour interdire l’usage de ces chemins, aux véhicules qui ne présentent pas un caractère stricte d’utilité agricole. Cette commune c’est Beaumont-les-Nonains. Il y en a peut-être d’autres. Un habitant de Jouy sous Thelle a réussi à faire respecter les lois en matière de bruit dans les communes ; il en a résulté la remise aux normes de notre ancienne salle des fêtes. Pourquoi ne pourraient-on pas obtenir des autorités que l’usage des chemins par ce loisir hebdomadaire, se pratique avec des machines aux moteurs non débridés, non trafiqués. Cela deviendrait plus supportable pour tout le monde. Car en démocratie tout le monde a le droit de circuler, si tant est qu’il n’indispose pas riverains et promeneurs par cette débauche de pétarades assourdissantes, injustifiées, prohibées et inutiles.

     

     


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