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Le meilleur des carnets de Jules Hostouley - 24/08/2012
Le meilleur des carnets de Jules Hostouley - 24/08/2012 24/08/2012 06:05:50
la traite des « Vaches à lait »
Haaa!! Les Vaches! Raz le bol des vaches à lait ! La rentrée se précise. La politique fait sa rentrée. Le gouvernement aussi. C’est l’heure de mettre en place les promesses électorales. Le Président Hollande avait évoqué un rattrapage du prix de l’essence à la rentrée. Du coup, les journalistes sont partis faire un « micro-voiture ». C’est quoi un « micro-voiture » ? Hé bien ! C’est comme un micro-trottoir ; on va demander leur avis au gens de la rue ou du trottoir ; ensuite on rapporte le tout au studio et on classe les réponses et les questions pour présenter ce reportage au « 20hoo ». On a pris soin de saupoudrer un peu de « pour », un peu de « contre » ; on élimine les réponses à caractère trop abrupte. C’est ainsi que l’on fait un reportage qui manipule l’opinion sans vergogne. Dans un sondage on tripatouille les chiffres pour lui donner une couleur approchante des désirs du commanditaire (du sondage). Dans un micro-trottoir, on laisse croire au bon peuple qu’il a encore une parcelle de pouvoir, une miette de jugement objectif. En clair, on se fout de la « gueule » du téléspectateur, on considère le citoyen comme un parfait abruti. Alors que, ce qui pourrait être intéressant, c’est l’avis des responsables politiques et des dirigeants, l’audition des véritables acteurs du sujet concerné par le reportage. L’avis des passants ne présente pas d’intérêt. De toute manière, ils l’ont déjà donné leur avis, les passants du « micro-trottoir » ; à l’occasion de chaque convocation électorale. Et la vie politique nous en offre souvent l’occasion. Donc pour en revenir à notre « micro-voiture », à chaque hausse du baril de pétrole, nos journalistes s’en vont quérir le sentiment des « vaches à lait » qui paissent tranquillement dans les allées fleuries d’une station distributrice de la substantifique moelle (l’essence) de notre civilisation. Civilisation décadente qui a tout basé sur le pétrole. Tant pis pour elle! Â chaque fois le troupeau des « vaches à lait » beuglent et meuglent de concert.. « Automobilistes vaches à lait…. Que fait le gouvernement…. Jusqu’où cela ira-t-il ?.. Où est passée la Police ?.. Et cetera, et cetera, et cetera…MeuHHHH !!. Lorsque l’on observe la tronche de certaines « vaches à lait » et la taille du véhicule qu’elles sont en train d’abreuver, on se dit que si le sans-plomb passe à quatre Euros, elles auront encore largement les moyens de rouler ; et de….Beugler….. Et de mugir. On peut même remarquer de très « grosses vaches » qui, à dix euros le litre, partiront encore en vacances, au bout du monde. Tout cela prête à rire, évidemment. On voudrait bien pouvoir s’esclaffer. Mais c’est une histoire triste ; à en pleurer. Les vraies victimes de ces sempiternelles augmentations des carburants sont rarement interrogées. Et c’est le lot du plus grand nombre. Malheureusement ! Quelques centimes d’euros d’augmentation par litre et c’est leur budget loisir qui est amputé durablement ; pour ne pas dire : foutu. Ces victimes, si on les interrogeait risqueraient de fournir des réflexions et des réponses qui fâchent, sur l’état de notre société ; des appréciations circonstanciées sur nos dirigeants et nos responsables ; enfin des avis réalistes et sans concession sur le comportement d’une partie de nos concitoyens (souvent les plus aisés). Ce qui démontre bien l’hypocrisie de ces « micro-voiture », c’est qu’en cas de baisse des carburants (ça arrive, parfois), pas de délégation journalistique auprès des « vaches à lait » qui viennent laper, journellement, le précieux nectar de leur gros et ventru véhicule chéri. Non ! On n’en parle même pas au « 20h00 ». C’est pourquoi, on en a raz la casquette, de tous ces « plaignards », de tous ces geignards, trop souvent bien nantis et « plein au as », qui viennent alimenter, trop souvent, le brouhaha perpétuel des éternels mécontents. Dans ce domaine, aussi, la vraie pauvreté ne se plaint presque pas, ne s’exprime pas, ne rugit pas. Et pourtant c’est le lot de la grande majorité de nos concitoyens.
Mort aux vaches !
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