Les potagers devront être rasés Publié le 14 octobre 2013.
Les jardiniers de la plaine de Baud sont abattus. Leur association vient de perdre le bras de fer qui l'opposait à la société publique Territoires. Le tribunal a donné raison à l'aménageur de la zone et ordonné l'expulsion des jardiniers. Réunis en assemblée générale extraordinaire, ils ont voté à l'unanimité la dissolution de leur association. « On n'a pas les fonds nécessaires pour faire appel. On ne sait pas encore quand on devra quitter les lieux. J'espère qu'ils nous laisseront le temps de récupérer notre matériel et nos cultures », lâche, amer, le président de l'association Michel Fleury. Dans son ordonnance, le tribunal demande même « la remise en état naturel des parcelles et l'enlèvement des installations aux frais de l'association Loisirs au jardin ». Une décision qui a fait bondir les jardiniers. « Qu'est-ce qu'on doit faire ? Rendre le terrain tel qu'il était en 1938 ? Personnellement, je ne m'en souviens pas », ironise le président. Récemment, la ville avait proposé un terrain pour accueillir les jardiniers. Ces derniers l'avaient jugé « impossible à remettre en état » et décliné la proposition. « Aujourd'hui, on n'a plus rien. Mais on ne regrette pas d'avoir refusé. Ce terrain, on ne pouvait rien en faire », conclut le président. C.A.
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