Loisy/ Fête du village Ces épouvantails qui attirent
La fête du village approchant, les habitants de Loisy ont, comme chaque année, sorti leurs outils de bricolage et confectionné des épouvantails. Depuis le début de la semaine, on les voit fleurir dans toutes les rues. ENCORE une fois, l'opération est un succès. Pour sa cinquième année d'existence, la fête des épouvantails de Loisy connaît un franc succès, chacun essayant d'y participer, au moins pour le principe, quand ce n'est pas en y passant plusieurs heures pour réussir à donner au village une âme et un esprit de groupe. Yves François, habitant de la rue principale du village, rue de Choiset, a réalisé son œuvre en famille ainsi qu'avec les voisins habitant la même cour. Pour lui, c'était « l'occasion de faire quelque chose de bien. De propre et de solide » après des premières participations « beaucoup plus rapides, pour le geste ». Pas de thème, beaucoup d'idées Avec trois planches de bois « vissées pour qu'elles tiennent bien », une combinaison fluorescente et des gants, la marionnette a déjà fière allure mais si on la remarque, c'est « parce qu'elle est inclinée dans le bon sens mais surtout parce que sa tête est une citrouille évidée. C'est l'idée qui nous est venue cette année. La proximité d'Halloween et les citrouilles du jardin nous ont donné envie de faire quelque chose qui restera en place jusqu'au premier novembre ». Ce souci de réaliser quelque chose qui plaît va même plus loin. « Dans la tête, une lampe permet d'éclairer l'épouvantail la nuit. » Si ici on joue avec les couleurs, rue du pont, chez Bernard Menard, c'est l'histoire de la famille qui a imposé son style. Avec une femme batelière, « l'idée de réaliser un marin trottait dans la tête depuis quelques années. Une fois tous les éléments réunis et une journée de travail, il trône fièrement à la barre du Gizou, le nom de son bateau ». Plus loin encore, on rejoue les dents de la mer et on voit voler un dragon. Une fête qui tourne cette dernière sculpture est l'œuvre d'Éric Miazga, l'homme à l'origine de ce peu commun festival et qui se félicite de « compter une soixantaine de participants prêts à jouer le jeu et qui vont même jusqu'à cacher leur création sur les balcons et sur les toits pour que les visiteurs cherchent un peu ». « À Loisy, les épouvantails, c'est un peu comme les œufs de Pâques », ajoute-t-il et ça marche tellement bien que « tous les ans, à la même époque, des camping-cars et même des bus entiers viennent visiter le village ». Belle revanche pour la commune qui « avait eu de nombreux problèmes avec sa fête municipale et surtout avec son bal populaire qui ressemblait plus à un ring de boxe géant qu'à une piste de danse ». Aujourd'hui, le bal est remplacé par « un spectacle familial qui fait salle comble tous les ans » et qui a surtout fait revenir les habitants à la fête de leur propre village. Ce spectacle, « comique cette année » se tiendra samedi et « correspondra avec le jour où il y aura le plus d'épouvantails dans les rues ». Un symbole de la bonne santé de la fête de Loisy pourtant pas au mieux il y a cinq ans mais « quand on veut s'en occuper on peut faire de belles choses », conclut Éric Miazga en constatant que certaines communes n'ont plus de fête quand les autres luttent contre la violence… Vianney PANNET
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