• MARSEILLE-EN-BEAUVAISIS Des sapins produits localement

     

    MARSEILLE-EN-BEAUVAISIS Des sapins produits localement

       

    Vendredi 21 Décembre 2012


    Philippe Colombier, producteur de sapins qu'il vend sous serre, à Marseille-en-Beauvaisis.
    Pour diversifier son activité, il a planté des sapins il y a 20 ans. Depuis, chaque année, plus de 4 000 épicéas sortent de ses plantations pour les communes et les particuliers.
    «Quand il était en activité et qu'il faisait quelque chose, mon père avait toujours un peu la folie des grandeurs ». Philippe Colombier explique de cette manière comment l'exploitation céréalière familiale est devenue la plus grosse productrice locale de sapins de Noël. «Sans aucun débouché, sans aucune étude de marché, sans se soucier de si ça pouvait marcher ou non, il lui a pris, il y a 20 ans cette année, de planter 20 000 sapins par an pendant cinq ans. »
    La raison de cette monomanie ? «À l'époque, il cherchait une diversification pour l'exploitation parce que les plantes aromatiques fraîches que nous produisions avaient été remplacées dans tous les supermarchés par des plantes sous vide, meilleur marché et avec une plus longue durée de conservation. On a alors eu l'idée de planter des sapins, ça permettait de remplir toutes les petites parcelles très compliquées à rentabiliser autrement ».
    Quand on entend Philippe Colombier parler, on est bien loin de la magie de Noël et de son image d'Épinal. La raison première de la production est avant tout économique et il ne s'en cache pas. «Bien entendu, l'activité est rentable, sinon, on l'arrêterait, personne ne fait des choses aussi prenantes pour perdre de l'argent ».
    Une forêt sous la serre
    Pour autant, lorsqu'il parle de ses sapins - des épicéas pour être tout à fait exact - on sent la vraie présence du facteur humain. «Sous les serres qui nous servent l'été pour les fraises, on installe une forêt. On essaye de faire quelque chose de joli pour que les clients puissent de balader entre les sapins et choisir celui qu'ils veulent, et éviter qu'ils prennent le premier qui passe sous leur main. »
    D'ailleurs, de la vente au détail, il en a fait sa spécialité. «Avant, on essayait de faire du gros, de fournir les supermarchés mais des industriels se sont positionnés sur le créneau et on ne pouvait plus rivaliser. Même si on avait encore des débouchés, on a préféré réduire la voilure et faire du détail, discuter avec les clients, essayer de répondre à chaque demande et d'aller même jusqu'à abattre un nouvel arbre si la demande est vraiment particulière ».
    Ouvert jusqu'à demain
    L'exploitation a compté jusqu'à 14 hectares de plantation, qui, en saison, avaient besoin de sept personnes (dont 4 embauches) pour pouvoir tenir le rythme. Aujourd'hui, la superficie n'excède pas 8 hectares.
    La production permet, pendant le rush qui «dure du 8 au 15 décembre », de vendre 4 000 sapins contre 13 000 auparavant. De quoi satisfaire les communes environnantes - une trentaine d'entre elles - et les associations ainsi que les particuliers.
    Aujourd'hui, la saison touche à sa fin. Philippe Colombier ouvrira encore ses portes demain à Marseille-en-Beauvaisis et s'attend à «satisfaire les demandes d'un ou deux retardataires, lundi 24, parce qu'il y a en toujours ».
    Il sera alors temps de se reposer avant de penser à l'année suivante rapidement, dans le courant du printemps «pour l'entretien des plantations qui prend énormément de temps » après une saison 2012 très réussie.



    VIANNEY PANNET

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