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Qui va payer le pont de Paris?
Qui va financer la reconstruction du pont de Paris ?
L'article précédent du Courrier Picard apporte des arguments en faveur de la suppression de ce pont.
Idée qui me préoccupe depuis la fermeture de ce pont.
A savoir:
Réduction de son importance, du fait de l'aménagement urbain depuis ces 30 dernières années.
Création de multiples sens uniques en centre ville (forts nécessaires pour réduire l'encombrement des ruelles et faciliter le stationnement, malgré que le nombre de véhicules en stationnement est explosé).
Poses de multiples feux tricolores dans pratiquement tous les carrefours (là aussi de la plus haute importance pour une circulation fluide et efficace).
Créations de zones piétonnes (socialement nécessaires dans notre contexte de vie urbaine actuel)
Sans perdre de vue, que le centre ville de Beauvais appartient en priorité aux résidents de la ville.
Donc beaucoup moins de possibilités de stationnement pour les visiteurs.
Durant ces 30 dernières années nous avons pu observer le déplacement du grand commerce vers les ZAC périphériques.
Dans les années 50/60 le pont soutenait toute la circulation Sud-Nord des Parisiens qui traversaient Beauvais pour se diriger vers Boulogne ou Amiens
Il n'y avait pas encore d'Avenue Kennedy.
D'ailleurs la rue de Paris porte encore ce nom, avant de s'engouffrer dans le faubourg Saint Jacques.
C'est dire l'importance cruciale de ce pont.
Mais voilà, le monde a changé!
Résidant dans un des petits villages périphériques de Beauvais, je venais pratiquement chaque jour à Beauvais, dans le centre ville.
Pour tous mes achats (Nouvelle Galerie - Prisunic - Dunoyer - Quincaillerie (LeBerre, SHD, LesBroussard) - Grainetiers Clause, Truffaut, Languignon etc - Garagiste Renault, Peugeot, Citroën, VolksWagen, Mercèdes (Cocardon) etc - Marchands de cycles - Stations d'Essence (elles étaient nombreuses) - Spécialistes, médecins, Oculistes (comme on disait à l'époque) - Notaires et assureurs - Petits commerçants alimentaires et vestimentaires, boutiques diverses ( très nombreux à l'époque)- Tabac, Café, Bar, Librairie, Marchands de journaux - Marché du samedi et du mercredi - Grand-Poste de Beauvais - Lycées et Collèges - Cinémas (nombreuses salles) et Théâtre - Hôpital et Cliniques .
Bref, tous mes besoins se situaient au cœur de notre ville Préfecture; aujourd'hui non!
A part quelques médecins et spécialistes.....Tous mes besoins fondamentaux ont migré en dehors du centre ville.
Dans l'article ci-dessus, on remarque que Caroline Cayeux maire UMP (Partie de Droite, Bourgeois, toujours arrogant et condescendant) et Mr Yves Rome Président du Conseil Général (Socialiste censé représenter les intérêts de tous et surtout des plus faibles.....en principe; mais souvent peu scrupuleux quant à la qualité de la dépense publique)*.
Donc on remarque, disais-je, que ces personnages, si souvent antagonistes et rivaux par ailleurs, sont sur la même ligne....Pour une fois!
En réalité, ils s'apprête à faire supporter le cout de cet ouvrage à des contribuables qui n'en ont pratiquement plus l'usage ni la nécessité.
Si le Bourgeois et résident Beauvaisien estime que ce pont lui est encore utile, qu'il en assume la plus grosse partie de la charge. Surtout, que fort riche, il en a largement les moyens.....De payer ces dépenses pharaoniques...
Si, d'aventure, ses moyens venaient à faiblir, qu'il aille s'établir en banlieue! (ZUP Argentine par exemple) Il y sera le Bienvenue.... Et de surcroit, il y a encore de la place!
Ce Bourgeois, si prompt à faire partager ses emmerdements par les autres (qu'il méprise outrancièrement, d'ailleurs!) et à toutefois conserver les profits par devers lui .
On l'a vu avec la dernière crise mondiale en 2008.
Nos dirigeants politiques socialisent les pertes et catastrophes, mais privatisent les bénéfices et les profits.
Et après l'on s'étonne que l'état soit ruiné...
Pour en revenir à notre propos, les chiffres actuels parlent d'eux-mêmes.
Sur le pont 3000 véhicules/jour; pour une grande part, les transports en commun , les résidents Beauvaisiens et une partie des salariés du centre ville. Les visiteurs et les éventuels clients ne s'aventureront plus à emprunter un chemin qui ne débouche sur aucune possibilité de stationnement.
Sous le pont, le double de véhicules journellement; 6000 véhicules/jour; très facile à comprendre que cette rue, le boulevard Aristide Briant, sorte de mini-périphérique, soit d'une bien plus grande importance pour la circulation urbaine (surtout aux heures de pointe).
De plus ce boulevard vient épauler très efficacement le boulevard de Normandie qui lui est en grande partie parallèle.
Toutes ces rues en périphérie du centre ville, mettent en communication les quartiers d'habitations (ZUP Argentine, Bellevue, Soie-Vauban et centre ville) avec les zones d'industries et surtout les zones d'activités commerciales (poumon économique de notre cité) extérieures au centre ville.
Le pont de Paris, ne correspond plus pour une grande part, à cet usage.
Chaque jour, vers 17 h, peu d'usagers vont tenter de s'engouffrer dans un centre ville pratiquement bloqué...
Alors que dans les rues précédemment citées, la circulation, certes très fortement ralentie, continue à s'écouler tant bien que mal.
La fermeture du pont a récemment engendré d'énormes et graves difficultés de circulation; mais ce n'est pas encore l'Enfer!
Certains usagers ont vraisemblablement du modifier leurs habitudes, et concourent à soulager une partie des grosses difficultés que les automobilistes Beauvaisiens rencontrent journellement.
En conclusion, je ne veut pas partager une grosse partie des frais occasionnés par la maintenance d'un ouvrage, qui ne correspond plus à l'heure actuelle, à une nécessité primordiale, pour l'ensemble des usagers que nous sommes.
Dans ma petite commune, je paie des impôts fonciers et locaux, heureusement beaucoup moins élevés que les impôts d'un contribuable Beauvaisien.
Lorsque je me présente à Beauvais, je n'ai accès ou droit qu'à très peu des nombreux avantages que la ville de Beauvais réserve, dans sa grande mansuétude, à ses fidèles contribuables.
En conséquence, ma participation fiscale ne me parait pas en adéquation pour soutenir un tel projet, qui ne me concerne pratiquement plus en tant qu'usager.
*NDLR : De formation conservatrice, il m'arrive souvent de penser à droite, mais de toujours voter socialiste.
De condition modeste, si l'on veut rester un Gentleman, il est indécent de tirer contre son propre camp.
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