• Ah ! Vous dirais-je Maman

     

       Ah  ! Vous dirais-je  Maman
      Ah  ! Vous dirais-je  Maman
    A quoi  nous passons le  temps
    Avec  mon cousin Eugène ?
    Sachez  que ce  phénomène 
    Nous a  inventé un  jeu
    Auquel  nous jouons tous les  deux.

    Il  m'emmène dans le  bois
    Et me  dit: "déshabille-toi ".
    Quand je  suis nue tout  entière,
    Il me  fait coucher par  terre,
    Et de  peur que je n'aie  froid
    Il vient  se coucher sur  moi.   

    Puis il  me dit d'un ton doux :
    "Écarte bien  tes  genoux"   
    Et la chose va  vous faire  rire
    Il embrasse ma  tirelire !     
    Oh ! Vous  conviendrez,  Maman,
    Qu'il a des  idées  vraiment....   

    Puis il sort,  je ne sais  d'où, 
    Un  petit animal très  doux,   
    Une espèce de  rat sans  pattes
    Qu'il me donne  et que je  flatte. 
    Oh ! le joli  petit rat !
    D'ailleurs il  vous le  montrera. 

    Et c'est juste  à ce  moment
    Que le jeu  commence  vraiment. 
    Eugène prend sa  petite  bête
    Et la fourre  dans une  cachette
    Qu'il a  trouvée, le  farceur,
    Où vous situez  mon honneur. ..
    Mais ce petit  rat  curieux,
    Très souvent  devient  furieux.

    Voilà qu'il  sort et qu'il  rentre,
    Et qu'il me  court dans le  ventre.
    Mon cousin a  bien du  mal
    à calmer son  animal. 
    Complètement  essoufflé,
    Il essaye de le  rattraper.

    Moi je ris à  perdre  haleine
    Devant les  efforts  d'Eugène.   
    Si vous étiez  là Maman,
    Vous ririez  pareillement. 
    Au bout de  quelques  instants
    Le petit rat  sort en  pleurant. 

    Alors Eugène  qui  tremblote
    Le remet dans  sa  redingote. 
    Et puis tous  deux nous rentrons
    sagement à la  maison.   
    Mon cousin est  merveilleux
    Il connaît des  tas de jeux.

    Demain soir sur  la  carpette
    Il doit  m'apprendre la  levrette.   
    Si vraiment  c'est  amusant,
    Je vous  l'apprendrai en  rentrant. 
    Voici  ma chère  Maman
    Comment je  passe mon temps. 

    Vous voyez je  suis très sage.
    Je fuis tous  les  bavardages   
    Et j'écoute vos  leçons :
    Je ne parle pas aux garçons.
    Marquise de  SEVIGNE vers  sa fille, personne jusqu'à présent
     n'avait pu  mettre la main sur la correspondance  inverse  (tout aussi fournie) : celle de sa fille
      (qui devint marquise de GRIGNAN)  vers sa mère,  mais qui avant cela,   
    comme  toutes les jeunes filles dût faire son éducation  sentimentale....

     C'est  frais et charmant ! en plus il y a des  rimes... 

       
     

    Mamimo

    Administr ateur

     

     

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