• Jardins du partage à Saint-Amant-de-Boixe

     

    Jardins du partage à Saint-Amant-de-Boixe

     

    21 juin 2011

    Jardins du partage à Saint-Amant-de-Boixe

    Pays Angoumois
    À Saint-Amant-de-Boixe, Alain Maltat a imaginé des jardins collectifs. Chacun paye les légumes en fonction de son investissement. Une vingtaine de pionniers.
    Le président fondateur Alain Maltat fait partie des quatre propriétaires qui mettent des parcelles à disposition. Ce qui ne l\'empêche pas d\'éclaircir les radis. Photo S. C.
    Les tomates tardent à s'élever, les radis doivent être éclaircis, les salades sont montées mais les artichauts ont plutôt fière allure. Les jardins collectifs de Saint-Amant-de-Boixe ne sont ni pire ni mieux que des jardins ordinaires. Ils sont originaux. Ici, les jardiniers amateurs, une bonne vingtaine, achètent leurs légumes en fonction de leur investissement au potager et à l'association «Culture et partage» qui le gère.
    Le système prévoit trois couleurs, synonymes de trois engagements. Chacun choisit son profil. Le jaune pour le plus intermittent, le bleu pour celui qui intervient une fois par semaine et le vert pour le fidèle. Le premier paye le kilo de patates 0,60€, le second 0,30€ et le troisième 0,15€.
    Précision: le vert n'a aucune connotation politique. ;D  «Juste l'addition du jaune et du bleu» prévient Alain Maltat, agriculteur en reconversion bio, à l'origine de la formule. Tout a commencé au lendemain des dernières municipales, en 2008. «On avait envie de réunir les énergies qui ne seraient pas élues et ceux qui voudraient nous rejoindre pour s'occuper des affaires citoyennes. On a listé des sujets et c'est comme ça qu'on a eu l'idée du jardin» raconte-t-il.
    L'idée a germé pendant plus d'un an avant d'aboutir à sa forme actuelle: 75 ares dans la vallée du Javard. «Le hasard a bien fait les choses. Nous étions quatre propriétaires à avoir des parcelles contiguës. Nous les avons mises gracieusement à disposition de l'association pour deux ans minimum avec tacite reconduction» explique le quinquagénaire, en quête d'un modèle économique équitable. «L'objectif est d'arriver à équilibrer tous les tarifs. On a eu une subvention de la mairie la première année pour acheter un motoculteur d'occasion et une motopompe, mais on doit pouvoir fonctionner sans subvention» explique Alain Maltat, plutôt satisfait du résultat. Le paysan et ses amis ne visent pas le top chef des jardiniers. Ils ont écrit une parodie des «Copains d'abord» qui résume bien leur ambition.

    2 euros l'adhésion
    Extraits: «On y cultive en père peinard, sans prétention et sans costard (...) Et si certains bourraient de chimie tomates , salades et tous les semis, chacun de nous se fâcherait fort (...) Et quand la vie cause du tracas (...), on se serre les coudes (...), aider les autres, ça donne des ailes».

    Retraités, aide-éducatrice, enseignante, ingénieur, secrétaire ou agriculteur... Tous les âges se retrouvent autour des fraises à ramasser et des betteraves à replanter. «On cultive ensemble plutôt que séparément. C'est plus efficace. On laisse les consignes pour ceux qui ne sont pas habitués, au tableau» détaille le fondateur. Tout est prévu, même le pique-nique de septembre pour animer le village, même l'approvisionnement des seniors qui ne se déplacent pas.
    Les jardins de Saint-Amant, c'est un peu les jardins du coeur. Pour adhérer, il suffit d'acquitter 2€ minimum. Il n'y a pas de maxi. Résultat: la moyenne de la participation oscille entre 7 et 8€. De quoi constituer une cagnotte avec la vente des légumes; de quoi cultiver son jardin en méditant sur l'avenir de l'homme et de la femme.
    Sylviane Carin


      Répondre au sujet
        Les jardins du cœur
    Le potager du cœur.
    Une version encore plus participative de nos traditionnels jardins ouvriers; de nos jardins sociaux.
    Qui furent un gigantesque progrès social dans la répartition des terres cultivables non affectées à l'agriculture.
    Une formule très originale de répartition des taches.
    Celui qui dispose de tout son temps, c'est malheureusement le cas des chômeurs, sera indirectement rémunéré par son voisin jardinier, beaucoup plus accaparé par son travail quotidien.
    J'ajouterais même une couleur en plus.
    Les amateurs de Bio, qui sans participer à la tache quotidienne, donneraient par exemple 1 € pour 1 kilo de patates; ou plus même!
    Des amateurs qui paient souvent très chers les légumes bio proposés par les AMAP ou toutes autres associations.
    Et donc une rémunération supplémentaire pour les chômeurs et pour les participants aux très faibles ressources.
    Souhaitons que cette sympathique idée quitte le cadre de la Charente
    Tendance

    Tendance

     

      Compteur de visiteurs en temps réel  
    « La voiture volante bientôt homologuée aux États-UnisBientôt une voiture volante? »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :