• L’édito de Françoise Danel

     

       L’édito de Françoise Danel en Baie de Somme  

       

      Un mois déjà que j’égrène les jours : je dois rédiger l’éditorial de la rentrée et…je repousse à plus tard la tâche. Procrastination, quand tu nous tiens…

      Plage de la Maye ? Mais où se trouve-t-elle, cette satanée plage ? Je circule dans la bourgade côtière à cette heure matutinale à la recherche d’une place de stationnement gratuite tout en évitant les sens interdits qui sont légion et en renonçant à ma trajectoire devant les grilles dressées qui abritent le marché hebdomadaire. Comme je refuse de céder à la pression du GPS et à l’abêtissement généralisé du troupeau des conducteurs, je peste contre moi-même : ah ! si j’étais partie plus tôt, ah ! si je m’étais renseignée plus amplement…et contre l’absence de d’indications précises pour les quidams de passage.

      Les minutes s’écoulent, mon impatience grandit. L’impression confuse de l’inutilité de mon périple  m’envahit. La consultation  du plan de la ville arrête le processus et distille enfin quelque espoir. Je sors du Crotoy à dix heures. La pratique du quart d’heure picard de retard m’ôterait une épine du pied et m’offrirait la possibilité d’arriver avant leur départ. Alors que je me gare, le groupe se met en marche. J’arrive à temps ! A moins d’être   indigène, tout un chacun a eu les pires difficultés à découvrir le point de rendez-vous de cette ballade picardisante qui s’avère truculente.

      Sentiers ombragés : histoire d’oiseaux et de son monarque, le roitelet.

      Sentiers sableux : marche hésitante où chaque grain qui s’insinue dans les souliers retarde chaque pas.

      Végétation dunaire : tamaris, argousier, vipérine, bouillon blanc et onagre, deux merveilleuses plantes aux fleurs jaunes  goûteuses  et délicieusement parfumées. Pause et nouvelle histoire : Adam et Eve au jardin d’Eden avant d’en être chassés.

      A mes pieds, pas de pomme insidieuse et juteuse,

      Pas de péché originel,

      Seulement des feuilles rabougries et des corolles rosées de liseron qui disputent âprement leur présence en milieu hostile


     

     


         

    Revue trimestrielle de l’association « LIRECRIRE » de Beauvais

    N°04 - Octobre 2011   

    « Morilles! Morillons!Le FC Jouy sous THelle »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :