BEAUVAIS-TILLE Permis pour 30 000 mouvements
Mardi 05 Juin 2012

 
Le plan d'exposition au bruit de l'aérodrome de Beauvais-Tillé vient d'obtenir un avis favorable. Il prévoit jusqu'à 30 000 décollages et atterrissages par an contre 26 000 actuellement.
Jean-Yves Mainecourt vient de donner un avis favorable au projet de plan d'exposition au bruit (PEB) de l'aérodrome. Ce document module l'urbanisme autour de l'infrastructure en fonction du bruit qu'elle génère.
Le plan est révisé en fonction de l'évolution du trafic aérien. En l'espèce, le commissaire enquêteur «recommande » de le réviser dès 30 000 mouvements annuels (autant d'atterrissages et de décollages).
Au lieu de 32 000, seuil initialement proposé. L'arrêté du préfet, en attente, avalisera peut-être cette concession du commissaire enquêteur dictée par 92,9% (sur 940) d'avis défavorables.
Ils ont été recueillis pendant l'enquête publique conduite du 20 février au 20 mars dans six communes. Treize autres communes inscrites dans ce plan ont été écartées, ce qui scandalise l'Adera.
Cette association de riverains, très active, réclame un blocage du trafic de l'aéroport à son niveau actuel d'environ 26 000 mouvements par an !. Elle est inquiète aussi de la construction d'un taxyway (piste de manœuvre) qui portera la capacité de la piste principale entre 35 et 50 mouvements d'avion par... heure ! Le niveau de trafic actuel représente, par comparaison, 71 mouvements par jour.
L'urbanisme condamné à Tillé et Troissereux
L'impact du plan sur le droit à l'urbanisme dans les 19 communes a été évalué par l'enquête publique : «nul » dans 8 communes, «faible » dans 8 autres, «fort » à Beauvais et «très fort » à Tillé et Troissereux, selon le commissaire enquêteur. Les zones d'urbanisation future sont condamnées dans ces deux dernières communes !
Or, les élus locaux détiennent la clef des majorités dans la commission consultative de l'environnement de l'aéroport. Cette commission a approuvé le PEB le 6 octobre par 14 voix sur 25. Elle se réunira le 26 juin pour réexaminer le PEB. On verra avec quel nouveau regard.


D.G.